Chapitre 60

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Toute l'infrastructure de Shikestu est décorée, rien n'a été laissé au hasard et ce dès l'entrée. La haute barrière noire est embellie par des graffitis fulgurants, pleins de couleurs et de vie. Ils brandissaient : « FESTIVAL DES LYCÉES !! » quand on descendait plus loin dans la rue, on pouvait lire « BIENVENU YUEI ! » ou un tag plus ... extrémiste : « ICI C'EST SHIKETSU, YUEI EN DESSOUS ».

L'auteur de cette dernière peinture était déjà entrain de l'effacer à coup d'éponge quand nous sommes arrivés. Comme d'autres classes, nous venions tout juste de descendre du car, il devait être 7 heures et quelques journalistes s'étaient également levés de bonne heure, ils sont rassemblés en petit nombre devant l'établissement.

- Un signe de tension entre Shiketsu, hôte de l'événement, et Yuei. commença la journaliste devant le tag. Un élève a tagué ceci. Il est écrit..

Inasa se détacha du groupe classe et se dirigea rapidement vers la caméra. Une fois qu'il fut en face, il la redirigea vers un dessin plus inclusif :

- Il est écrit « bienvenu Yuei ! ».

- la journaliste remarqua notre arrivée. Les secondes A sont là, filme, filme les !

Visiblement, il subsiste une rivalité entre nos deux lycées, mais au sein de notre classe il n'y aucune sorte animosité. Juste de la fatigue en cette matinée de festival. Je suis sûre qu'il avait mieux à faire que de se lever aussi tôt pour écrire ces sottises, qu'il a bien vite dû effacer d'ailleurs.

Alors que nous allions passer le portail du lycée un micro se riva subitement sous le menton de Shoto,

- Todoroki Shoto : célèbre élève de Yuei, un mot sur ce qui est écrit derrière nous ?

- après la surprise, il répondit calmement. Non j'ai pas forcément grand chose à dire. C'est bien écrit et il n'y a pas de fautes d'orthographe alors ..

Madame Agatsuma fut le gong qui sauva notre camarade du hors sujet,

- La presse n'est autorisée qu'à partir de 9 heures. Remballez tout ça s'il vous plait.

- C'est Tigerclaw ! la journaliste se racla la gorge et reprit. Nous avons le droit de filmer dans un espace public.

- Monsieur Aizawa s'interposa. Mes élèves et elle ne sont pas un espace public. sur un ton las. Sécurité.

Et il n'eu même pas besoin d'enlever ses mains des poches, un policier s'occupa de la gêne.

En tant qu'étudiants de Shiketsu, nous étions habitués à passer ce long chemin de pierres, longé par un jardin taillé au millimètre. Il débouche et donne sur ces immenses bâtiments couverts de baies vitrées, dont l'aile droite est séparée de l'aile gauche par une imposante arche. Elle était d'ailleurs couronnée pour l'occasion d'une banderole signée « Yuei + Shiketsu = Yuketsu ! ».

Mais le changement le plus important reste les aménagements dédiés au festival ! Chaque parcelle du jardin est occupée par des stands, si bien que l'allée principale (sur laquelle nous gambadons) est cernée de droite comme de gauche de stands et d'attractions. Derrière la première rangée de stands, d'autres rangées se succèdent et forment en fait plusieurs allées. C'est certain, il n'y aura pas de quoi s'ennuyer ! Il suffit de jeter un œil plus loin, derrière les bâtiments du lycée où les plus grandes attractions remplacent les immenses terrains d'entraînement.

Ceux de Yuei n'avaient pas encore vu ce spectacle de nuit mais ils étaient déjà émerveillés, ils ne savaient plus où donner de la tête. J'aurais aimé partager leur enthousiasme mais ma vie était en jeu, je ne pouvais pas relâcher ma concentration. À l'écart des autres, j'imaginais une batterie et fouettais l'air avec des baguettes invisibles.

Je ferai de ses rêves une réalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant