Je ferai de ses rêves une réalité

Chapitre 29

Bakugo à la réception, il le rattrapa par le col pour le faire pivoter et heurter violemment le sol. Et sans lâcher son col, ce dernier s'exclama :

- Tu diras à tes p'tits copains que tu t'es fait éclater par les survivants de Kamino. Crève !

Il prit une balle en main et alluma toutes ses cibles, l'une après l'autre.
J'étais retombée à quelques pas derrière lui, me redressais.

Nous nous tenions à présent près de l'un de l'autre, et toisions les deux opposants restants.

Ils se relevaient tout juste de l'attaque de Bakugo, avec quelque peu de difficulté. Leur camarade se releva avec plus de mal, « désolé les gars.. » avait-il dit à ses camarades avant de s'en aller, boiteux.

Les deux restants commençaient à se parler entre eux dans l'oreille de l'autre, comme s'ils fomentaient un complot.

- Faut pas les laisser réfléchir...  sinon, ils vont nous prendre par surprise. il continua d'un ton sérieux. Tu me suis.

Comme s'il s'attendait à ce que je lui obéisse aux doigts et à l'œil, il avait déjà entamé une course vers eux. Je m'étais mise à courir juste après lui, en lui rappelant le danger :

- Attention à sa corde et l'autre à sa rapidité !
- Je sais c'que j'ai à faire. puis après quelques enjambées, il reprit. On accélère !

Par accélérer, il voulait dire foncer dans le tas, sans réfléchir. Moi qui aime être prudente et avoir un plan, j'avoue ne pas être dans ma zone de confort. Pourtant, je le suivis. J'utilisais « répulsion » comme un turbo tandis que ses explosions multipliaient sa vitesse.

Je nous croyais un tant soit peu menaçants, de par notre rapidité, pourtant, eux n'avaient pas bougés, ils ne s'étaient même pas mis en position de combat. Quelque chose clochait, d'autant plus que l'un d'entre eux, celui à l'alter « corde » avait fermé les yeux, comme s'il préparait quelque chose.

J'en étais certaine, on fonçait la tête baissée dans un piège.

Il fallait que j'en alerte Bakugo mais à l'instant même où je pris une inspiration, juste ce moment-là, mon pied se paralysa, comme cloué au sol. Je perdis l'équilibre et heurta violemment le sol. Ce fut probablement parce qu'il a été déconcentré que Bakugo reçu un violent coup de poing par le second adversaire, arrivé de nul part grâce à sa vitesse. Quant au premier il avait fait passer la corde dans le sol et n'avait pas manqué d'immobiliser ma cheville en faisant ressortir son lasso.

J'étais légèrement sonnée, je tentais de me relever. Car, même en voyant flou, j'aperçu Bakugo subir une rafale de coups. Il payait sévèrement le prix de sa seconde d'inattention. Il parait les coups et lançait des explosions hasardeuses pour éviter que son adversaire ne s'approche trop près, il protégeait ses cibles. Ça lui était d'autant plus compliqué que son pied était retenu au sol par la même corde et son adversaire était tellement rapide qu'il se déplaçait sans lui laisser une seconde de répit. Il avait fait le choix de la défense au lieu de l'attaque, c'est pourquoi il encaissait les coups.

Je me devais de me libérer, je devais l'aider, parce qu'il compte sur moi, c'est ce qu'il m'a dit.
Alors j'essayais, je tirais sur la corde de tous les côtés et de toutes mes forces, mais impossible de me libérer.

« aller ... aller. Merde ! »

Celui à la corde n'était pas à ma portée, il se tenait à l'écart du combat mais à l'autre extrémité, je lui aurais bien enfoncé mon poing dans le visage après l'avoir attiré.

Tandis que la garde de Bakugo faiblissait sous les coups, la frustration me dominait de plus en plus, se mélangeant avec de l'énervement. Uppercuts, droites, gauches, son adversaire ne perdit pas de vue son objectif. Sous mes yeux impuissants, il profita de la fine l'ouverture que lui avait laissée Bakugo pour lui allumer une deuxième cible.

Ce cocktail d'émotions, qui bouillonnait en moi, finit par exploser, ils allaient tous devoir m'écouter.

Je posai un genoux à terre et plaquai mes mains au sol, pris de profondes inspirations en fermant les yeux et, en les rouvrant d'un coup sec ...

« Répulsion »

Ils s'écroulèrent tous au sol, le pont avait tremblé sous mes mains, troublant la concentration des adversaires.

La corde disparue, m'offrant une aubaine. Je me levai avant tout le monde et m'engageai dans une course énergique vers celui à l'alter « corde ». Je ne m'arrêtai pas devant Bakugo et son adversaire, je les survolais d'une répulsion pour atteindre mon objectif.
Une fois à son niveau et toujours dans les airs, je l'attirai d'une main et l'accueilli avec mon autre main, poing fermé. Il s'affala ensuite au sol alors que je retombais de mon saut.

Sans me relâcher, je me tournai vers Bakugo, il se battait à nouveau, mais cette fois, il dominait son combat. Il se mouvait de gauche à droite en passant par les airs, il avait un parfait contrôle de son alter. Après lui avoir fait subir plusieurs explosions, il finit par prendre son adversaire par le col et l'envoya valser dans les airs, il retomba sur son coéquipier. L'un en face de l'autre, les adversaires étaient maintenant entassés devant nous et, essoufflés, nous nous en approchions en marchant.

Bakugo et moi nous équipions d'une balle, nous la déposions sur leurs cibles restantes et, en se redressant nous trouvâmes timidement le regard de l'autre avant que nos cibles s'illuminent de bleu :

« Les candidats qualifiés sont priés de rejoindre la salle d'attente, sans délai ».