Chapitre 36

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- Si j'te bats ..

- Rêve pas trop.

- Si je te bats, tu diras aussi que c'est de la chance ?

Son regard dans le mien changea, il devint ... tenté. Son sourire en coin en disait long, peut-être autant que mon regard taquin. Quand il répliqua, j'aurais juré que le rouge de ses yeux avait scintillé d'un rouge encore plus vif :

- On va voir ça tout de suite.

- Je ne veux pas me blesser, laisse tomber. je me reconcentrai sur les combats. Et on doit aller à la simulation Bakug..

- Esquive.

Il s'était élancé dans un coup de poing facile à esquiver tant il était lent. Je me suis alors redressée de la rambarde et déviai son bras avec ma main, j'en ai profité pour l'attraper.

- Tu veux pas te blesser non plus. rétorquais-je.

- Je risque rien contre toi, t'en fais pas.

Il lança son autre poing jusqu'à mon visage, me forçant à relâcher son bras et à reculer. Il me titillait avec ses petites attaques et ses remarques. D'ailleurs, j'avais l'intime conviction qu'il était entrain de tester mon répondant, comme s'il voulait s'assurait que j'étais de taille à marcher à côté de lui. Il allait devoir faire avec mon léger sourire, qui frôlait l'insolence d'ailleurs.

Ce petit jeu m'intriguait de plus en plus.

Visiblement, ce sourire ne lui a pas plu. Tous les signaux étaient au vert, ou plutôt au rouge à en croire ses yeux. Ses sourcils froncés et son sourire diabolique m'inquiétaient tout de même plus que ses coups. Ils étaient prévisibles, je me contentais de les esquiver et de parer ses multiples droites, ses coups de coudes et ses coups de genoux. Je me baissais, parais avec mon avant-bras, me penchais ou reculais.

Je m'efforçais tout de même à garder ce malicieux sourire sur mes lèvres. Et je ne comptais pas l'enlever, non ... pas avant de l'avoir poussé à bout, c'était stimulant de voir son visage se raidir à mesure des esquives.

Ses coups se multiplient, s'intensifient, il se déplace toujours un peu mieux, et ça en devient frustrant. Son équilibre est devenu parfait à mesure des coups, comme si l'avant n'était qu'une phase d'adaptation. S'il n'est pas à droite, c'est qu'il est à gauche ou déjà derrière moi et arme son poing.

Par ailleurs, son visage se raidissait certes, mais ce n'était pas de la colère, il semblait amusé, comme challengé. Alors il accélérait la cadence de ses coups encore et encore, jusqu'à ce qu'ils deviennent de moins en moins prévisibles et davantage impactant. Je tenais le rythme, esquivais et parais sans rétorquer, ce n'était pas nécessaire, je voyais encore ses coups venir.

En une droite sèche, rapide, tranchante, Bakugo m'a fait comprendre de ne pas le sous-estimer. Elle m'a demandé plus d'effort pour l'esquiver que n'importe quel autre coup. Dans un élan instinctif, je me suis courbée en arrière en un éclair alors que son poing frôlait ma mâchoire.

Fini le sourire hautain, fini les esquives, je devais répliquer.

À peine me suis-je redressée que Bakugo m'accueille avec un nouveau coup de poing, tout aussi vif que le précédent. Je le pare avec mon avant-bras, qui souffre déjà de l'impact. La seconde ne s'est écoulée qu'il en a déjà envoyé un autre. Mais après celui-ci, je ne me suis pas contentée d'esquiver. Après m'être baissée, je me suis redressée en passant de l'autre côté de son bras d'où j'ai lancé une droite, un boulet droit vers son visage.

Je ferai de ses rêves une réalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant