Chapitre 6

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1910, Second âge, Pays de Dun.

Les pistes l'ont conduites au pays de Dun. Elle n'ignorait pas que Celebrimbor avait un lien avec un des clans. Certainement y avait-il envoyé son épouse et sa fille afin qu'ils la protègent ? Qui irait chercher des elfes dans un royaume de nain ? Seulement... Quel clan ? Quelle famille ?

Et puis les années étaient passées, effaçaient les traces, détournaient les propos, les romançaient aussi.

Surtout, les nains ne faisaient pas confiance en une elfine, seule, qui cachait une partie de son visage et qui n'avait pas d'informations concrètes.

Elle tenta alors des approches différentes avec chaque clan, jusqu'à ce jour.

Elle approchait du palais d'un énième clan de nain. Les gardes à l'entrée pointèrent leurs lances vers elles.

Garde 1 : « On ne bouge plus ! »

Garde 2 : « Repartez ! »

Aryana : « Je souhaites m'entretenir avec votre dirigeant. »

Garde 1 : « Surement pas ! En plus ça pu l'elfe ! »

Aryana : « Je voudrais lui proposer un marché. »

Garde 2 : « Un marché ? »

Aryana : « Un marché à votre avantage. Ça ne vous coute rien d'aller le trouver et de lui dire qu'une amie de Celebrimbor veut juste parler. »

Cela, c'était vrai. Les deux s'échangèrent un regard et lui grognèrent de ne pas bouger avant de rentrer dans le palais. Même si a priori il n'y avait plus personne pour garder la porte, elle ressentait des regards sur elle. Et savait que des armes étaient braquées sur elle. Discrètement, elles détaillaient et vit ici et là, dans des ouvertures des flèches tranchantes pointées vers elle.

Elle dut attendre, longtemps, les nains prenant bien leur temps afin de la faire languir.

Ils finirent par arriver au bureau de leur roi et leur parlèrent d'une elfine qui souhaitait le voir.

Nurrur : « Celebrimbor ? »

Ce nom... Ce nom il ne pouvait que le connaitre. Le nom de ce vieil ami.

Nurrur : « Faites la venir à la salle du trône »

Déclara-t-il froidement avant de s'y diriger lui-même tandis qu'ils allèrent la rechercher. En voyant les portes s'ouvrir, elle sentit un certain soulagement. Les deux nains arrivèrent, cet air sérieux derrière leur barbe.

Garde 1 : « Il va vous recevoir. Donnez-nous vos armes. »

Elle confia son arc et ses flèches, mais précisa.

Aryana : « Il ne me reste que mon épée. Seulement, je ne compte nullement m'en servir. »

Garde 2 : « Alors confiez là nous. »

Aryana : « C'est le seul souvenir de mon père. »

Répondit-elle froidement.

Aryana : « Et au vu de toutes ses personnes qui m'ont en joue. J'ai beau être rapide, je n'aurais pas le temps de toucher l'un d'entre vous avant de mourir. »

Ils s'observent, se disant que cela était bien vrai. Ah le jeu d'égo.

Garde 1 : « Suivez-nous »

Elle le fit, sagement. La fraicheur du royaume contrastait tant avec l'air chaud de l'été dehors qu'elle en frissonna. Son regard prit plaisir à observer les lieux, les découvrant, les mémorisant. Pas pour pouvoir s'enfuir, mais pour sa propre culture et curiosité personnelle.

La gouvernanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant