Chapitre 14

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1302, troisième âge, Dorwinion.

La fumée était épaisse, noire, étouffante. Les flammes montaient haut et leur chaleur se faisait ressentir à plusieurs mètres à la ronde. Les Hommes avaient formé des chaines et ils se passaient des seaux d'eau afin d'essayer de canaliser le feu et l'empêcher de s'étendre plus loin. Ils ne pouvaient pas envisager de l'éteindre. Il avait commencé par la grange si vite, si fort. Il s'était propagé rapidement jusqu'à la maison.

Aryana était en bout de chaine, près de la maison. Elle supportait mieux cette proximité difficile que les Hommes. Elle a saisi un nouveau seau, plein quand un pleure lui parvient. Elle se figea aussitôt et leva son attention vers cette maison prise par les flammes.

Aryana : « Vous avez entendu ? »

Florian : « Quoi donc ? »

Aryana : « L'enfant. »

Florian : « Il ne peut pas être encore en vie. »

Seulement, elle perçu de nouveau un cri et plaqua aussitôt le seau dans les mains de son interlocuteur qui hurla son nom en la voyant se précipité dans le bâtiment. L'homme derrière Florian se rapprocha, le regard arrondit de frayeur par ce qu'il venait de voir.

Greg : « Qu'est-ce qui lui prend ? »

Florian : « Elle a dit avoir entendu l'enfant. »

Greg : « Elle est folle ! Elle va juste se retrouver coincée ! »

Florian : « Continuons. »

Il vida le seau et le lui tendit avant d'attraper le suivant. Un craquement de bois, fort, résonna et pétrifia les spectateurs. Ils observèrent la maison, prêts à reculer en cas de danger. Un nouveau craquement et Greg cria de reculer. Tous le firent, Florian mis à part. Son ami vient alors lui saisir le haut de la tunique et le tira rapidement en arrière.

Au même moment, une silhouette sortie des flammes avant qu'elles n'aient fait écrouler l'habitation.

Florian : « Aryana ! »

Tous se précipitèrent vers elle qui était pliée en deux de douleur par la fumée qui venaient de lui empoisonner les poumons.

Florian : « Aryana, mais qu'est ce qui t'a pris de »

Elle se redressa légèrement et il se tue en voyant le jeune enfant dans ses bras.

Aryana : « Il est vivant. »

Florian : « Vite ! »

Deux hommes arrivèrent et le lui prirent des bras afin d'aller le soigner et lui, il posa sa main sur son épaule. Elle se détourna, une nouvelle quinte de toux la prenant.

Florina : « Vient, il faut te faire soigner aussi. »

Plusieurs jours plus tard, tous deux remis sur pied, l'enfant, alors âgé de 5 ans, ne restaient jamais avec la famille d'accueil. Il venait toujours vers elle, la collant, la suppliant de le laisser rester avec elle. Elle a cru que ça lui passerait, que c'était juste son inconscient qui voulait chercher à la remercier. Seulement, il ne cessait jamais. Au point que la famille lui demanda d'accepter de le prendre avec elle. De l'adopter.

Taal : « Maman »

L'elfine, alors à l'arrière de cette maison à nourrir les poules, se tourna et vit là ce jeune garçon qui n'était plus si jeune, et plus si petit. Il avait grandi. Seul son corps gardait une légère trace de brulure sur ses jambes. Il était désormais grand, fort et sage. Et aujourd'hui, il tenait à son tour la vie dans ses bras. Elle sentit l'émotion la prendre qu'elle tenta de contenir en s'approchant. Lui il était tant rayonnant, un large sourire sur le visage, le regard brillant.

La gouvernanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant