Chapitre 15

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Caressée par les rayons, Evranï entrouvrit les yeux. Elle se sentait plutôt bien et détendue. Elle croisa le regard des capitaines à qui elle leur adressa un sourire. Feren se leva alors.

Aryana continua d'observer cette bague. Plus elle songeait à ce fœtus et plus elle en était persuadée. Son chemin n'avait pas croisé celui de cette elfine innocemment. Et depuis qu'elle avait mis sa main au-dessus de son ventre, cette bague émettait une douce chaleur agréable. Cette bague était pour cet enfant. Elle la saisit alors, se disant qu'elle la confierait à Evranï, seulement, le bijou sembla refuser de bouger. L'elfine serra les dents en réalisant même qu'elle semblait se resserrer sur son doigt.

Feren : « Un souci ? »

Demanda-t-il, intrigué à la voir tenter d'ôter cette bague.

Aryana : « Non... »

Souffla-t-elle en observant le bijou. Est-ce que c'était trop tôt pour le confier ? Elle sentit son doigt ne plus se faire comprimer. C'était donc cela.

Feren : « Notre reine est réveillée. »

Aryana attrapa une tasse de tisane et un Lembas avant de se lever et aller vers elle qui lui sourit.

Evranï : « Merci d'être restée. »

Aryana : « De rien »

Elle se redressa et Aryana posa sa main sur son épaule.

Aryana : « Laissez-moi voir. »

Elle confia ce qu'elle tenait à Feren avant de se mettre à genoux et elle vient mettre sa main sur son bas-ventre. Elle sentit cette même douce chaleur et un sourire lui échappa. Aryana sentait que cette bague agissait comme un soin pour cet enfant que cette elfine attendait.

Aryana : « Ca semble bien aller. »

Evranï : « Oui, je me sens bien mieux. »

Elle retira lentement sa main et la reine vient y poser la sienne avant de doucement s'assoir. Feren se mit à leur hauteur et lui donna la tisane et le gâteau.

Evranï : « Merci. »

Le remercia-t-elle en les prenant avant d'observer l'elfine.

Evranï : « Le destin semble vouloir que nous nous croisions de nouveau. »

Aryana : « Il semblerait. »

Evranï : « Nous vous sommes redevable, vous pouvez me demander ce que vous souhaitez. »

Aryana : « Je... A dire vrai, il y a bien quelque chose... »

Evranï : « Je vous écoute. »

Aryana : « J'aimerais rejoindre le royaume du sud. »

Evranï : « Edhelond ? »

Aryana : « Oui, est-ce bien de là-bas que vous venez ? »

Evranï : « Oui »

Aryana : « J'aimerais m'installer dans ce clan. »

Evranï : « Alors vous êtes bien une bannie... »

Elle acquiesça d'un mouvement de tête.

Evranï : « Dites-moi ce qu'il s'est passé. Dans les détails. »

Aryana la fixa, hésitante à tout expliquer. Mais en même temps, combien même cette personne lui était « redevable », elle ne pouvait pas laisser une personne dangereuse rejoindre son royaume. Elle devait s'assurer de qui elle était.

Aryana : « J'étais au service des seigneur Celeborn et Galadriel. Mon père, Lahir, était le bras droit du seigneur Celeborn ; ma mère, Nera, une gouvernante. J'étais lieutenant. Un soir, lorsque nous étions à Doriath, je me suis préparée à rejoindre les miens pour prendre mon tour de ronde. J'ai croisé ma mère qui rejoignait ses appartements. Elle avait sur elle un bijou. Elle m'a dit que cela venait d'un ami. Elle chuchotait et m'a dit que ce n'était pas un ami bien vu ici. Dans la nuit nous avons été attaqués par un clan de nain avec qui le roi Thingol avait pourtant des accords... Ca été une bataille sanglante. Ces nains voulaient à tout prix entrer. Nous avons su, après, qu'ils avaient tué le roi Thingol et voulaient plus que le Silmaril qu'il leur a confié pour le sertir. Ils ont retourné le royaume pour récupérer ce qu'il y avait de plus précieux, ne laissant que les bijoux classiques et quelques armes. Celeborn a su que ma mère avait un bijou nain et... »

La gouvernanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant