Chapitre 11

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Orëa avait observé cette pièce, plutôt confortable, même presque accueillante. Elle a posé ses affaires et est allée vers l'ouverture. Les bras croisés contre le rebord en pierre elle observa ce qu'elle pouvait de cette cité. De ce côté-ci, ça ne correspondait pas vraiment à ce qu'Aryana lui a décrit. Cette quiétude mise à part. Il est vrai qu'elle se sentait étrangement bien et en confiance ici.

Elle en profita alors pour utiliser la salle d'eau, se rafraichir longuement avant de plonger dans le lit et prendre un repos profond et réparateur. Peut-être un peu trop profond. Elle sursauta brusquement lorsqu'on toqua à la porte. Les yeux ouverts, elle vit que la pièce était plongée dans la lumière.

Elrond : « Demoiselle Orëa ? »

Orëa : « Je... Je ne suis pas encore prête. Juste un instant. »

Elrond : « Préférez-vous que je repasse ? »

Orëa : « Non je fais vite ! »

Répondit-elle en bondissant du lit. D'en dehors de la chambre, Elrond pouvait l'entendre sauter du lit, s'agiter, courir un peu dans tous les sens avant que ça ne se calme et que la porte s'ouvre.

Orëa : « Voilà. »

Elrond : « Je suis désolé de vous avoir réveillé, vous aviez besoin de plus de repos. »

Orëa : « D'autres nuits arriverons. »

Il sourit, amusé.

Elrond : « Le seigneur Gil-Galad vous attend pour le thé. »

Orëa : « Ah ! Le courrier. »

Dit-elle en retourna rapidement dans la pièce. Elrond la vit farfouiller dans sa besace alors au pied du lit avant qu'elle ne revienne vers lui.

Orëa : « Je suppose qu'il voudra le lire ? »

Elrond : « En effet. »

Ils se mirent à marcher et Elrond l'observa du coin de l'œil.

Elrond : « Vous semblez assez peu nerveuse. »

Orëa : « Est-ce étrange ? »

Elrond : « Non, mais disons que j'aurais imaginé que vous le seriez. »

Orëa : « Ary »

Elle se stoppa net en se plaquant une main sur la bouche. Elle ne devait pas dire son nom. Elle ne devait pas parler d'elle. Cela pourrait apporter des ennuis à son amie. Interloqué, Elrond s'est aussi arrêté et l'a observé sans comprendre de suite. Elle s'est alors raclé la gorge et il vit que son regard se fit plus fuyant.

Orëa : « Une amie m'a dit que les seigneurs des lieux étaient sages et m'accueilleraient bien. »

Amie ? Elrond fit le rapprochement avec l'elfine qui est resté cachée et est repartie et dont Orëa ne voulait pas donner plus d'informations.

Elrond : « Cette amie qui est repartie ? »

Orëa : « Oui »

Elrond : « Elle n'est pas venue jusqu'ici parce qu'elle était attendue, c'est cela ? »

Orëa : « Attendu par personne. »

Souffla-t-elle plus pour elle-même en se remettant en marche. Elrond la suivit, des questions lui brulaient les lèvres, mais il le sentait, elle ne lui répondrait pas. Pas maintenant en tout cas.

Ils arrivèrent enfin au salon où était déjà Gil-Galad qui se leva à leur approche.

Gil-Galad : « Vous devez être Orëa ? »

La gouvernanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant