Le Jeu T1 : Alone

5/Savoir(s)

  Que de souvenirs dans mon esprit. Mick fut pendant longtemps ma seule motivation d'aller en cours. Maintenant, il y a aussi des cours que je trouve intéressants, où on apprend vraiment.

     Je continuai à marcher dans la forêt, inspirant avec joie l'odeur des arbres. Il faisait de plus en plus frais (mais j'aimais bien) et il se mit à pleuvoir.

   Au début ce n'était que quelques gouttes mais ça s'intensifia, et on ne sait jamais ce qui peut nous arriver en montagne. Je décidais de rentrer, au moins William ne s'inquièterait pas.

    Je songeai que de toute façon je reviendrai ce week-end, parce que j'avais pour habitude de faire une balade par semaine au minimum, même lorsque j'avais trop de devoirs à faire.

     Ça change les idées, c'est bon et pour le moral et pour le corps.

  Et une fois par an, on montait au sommet de la montagne avec Willie. C'était devenu notre rituel presque. J'adorais ce moment et je pense que lui aussi.

                       2 jours hors du temps.

  Parvenue à l'orée de la forêt, je quittai l'abri des arbres et la pluie s'abattit sur mon corps. J'ouvris les bras avec bonheur, savourant le contact de l'eau sur ma peau.

        - Bon tu rentres te doucher ou je t'envoie le shampoing ? s'impatienta William du balcon.

   Je souris en rouvrant les yeux, apaisée.

  La nature arrivera toujours à me calmer.
Contrairement à Willie.

        - J'arrive, j'arrive c'est bon...

        - Qui paye le médecin après hein... grommela-t-il tandis que je rentrais, sans manquer de tremper le paillasson.

        - Personne, j'ai une santé de fer !

        - On verra on verra... et tes devoirs au fait ? Faits je présume ?

        - Euuuuh oui ?

        - Tu me désespères... allez va les faire et on mangera juste après ok ?

        - Ça me va ! Remarque, avec l'alerte, j'ai eu que les cours du matin, donc je dois pas avoir grand-chose...

        - Tant mieux, on mangera plus vite.

   Je partis donc m'installer à mon bureau et me mis vraiment à travailler, me souvenant que j'avais quelques exos.

        Malgré mon cerveau prit par les exercices de physique (particulièrement PÉNIBLES il faut le dire), mes pensées ne pouvaient s'empêcher de revenir vers le bunker.

  À ce à quoi j'avais résisté, à quoi j'avais échappé, et de peu.

  Le souvenir des longues heures d'attente passées là-bas.

  Le souvenir des longues heures d'horreur.
Et le souvenir du traumatisme qui y était lié.

⏳

        - Votre attention à tous... cette alerte prévient d'une avalanche. Veuillez suivre les mesures de sécurité. Suivez votre professeur principal. Restez calmes...

        - Qu'est-ce qu'on doit faire ? s'exclama Mick, à mes côtés.

        - Euh... je sais pas... mais ça doit être un entraînement, on est tout juste en septembre.