Le Jeu T1 : Alone

4/Amitié et Pitié

     Je remontai vers la maison en repensant à cet aprèm.

  Après nous avoir amené à la cave (lieu souterrain pour se protéger des avalanches, c'est comme un bunker hein pas d'affolement...) et après nous être fait incendier (j'aurai préféré une avalanche au final) par Mme. Criard, on avait finalement passé près de deux heures regroupés dans un sous-sol sordide. Comme disait Mick, place à l'ambiance apocalyptique...

   Tous les élèves étaient là (sauf un mdr.), et le bruit était juste, insupportable. Je m'étais littéralement assise dans le coin le plus reculé, acceptant uniquement la présence du blond à mes côtés.

    On avait attendu que les profs finissent par prendre une décision pour pouvoir enfin sortir du "bunker".

     Celui-ci était rempli de nourriture et avait accès direct à l'eau, il y avait des couvertures et de quoi tenir plusieurs jours en cas de problème dûs aux éléments.

(Comme si moi jallai rester une semaine enfermée là dedans. Haha.)

   Il pouvait accueillir jusqu'à 1000 personnes mais était bien trop petit à mon goût. Bien trop.

     Je ne supportai pas la proximité des gens. Leurs frôlements, leurs respirations, leurs paroles... rien que d'y penser, j'en frisonnais. Je me souviendrai toujours de la première fois que j'avais dû y rester...

      Bref, pensons à autre chose. Comme le fait que (bien évidemment) l'alarme et le système de sécurité du lycée ait complètement déconné.

      Franchement, faut pas être Einstein pour capter qu'une avalanche avec aussi peu de neige aux sommets, c'est impossible.   Pourtant il leur a fallut 2h pour se dire que c'était rien. Question de principes (ou d'égo) j'imagine.

  Bilan de l'opération, une aprèm foutue en l'air, à la joie de certains, mais au plus grand énervement de mes nerfs.

  2 putain d'heures à essayer de me contrôler.  Me contrôler pour pas putain d'exploser,  parce que j'en avais putain d'envie ! Et ça fait beaucoup trop de putain en une phrase Lane.

    Comme le beaucoup trop de temps que j'ai dû attendre et comme le beaucoup trop d'émotions que j'ai ressenti.
   
  Ah et pour couronner le tout, aucune nouvelle de M. L'inconnu. Il est démoniaque à pouvoir disparaître comme ça !

   Arrivée devant ma maison, j'ouvris la porte d'un coup brutal, balançant mon sac dans l'entrée avec exaspération (et pour dramatiser un peu j'avoue).

          - Eh bien, quelle entrée discrète...

   Oh non. Me parlez pas de discrétion, j'ai déjà assez donné avec l'autre sorcier maléfique.

   Je grognai et ouvrit le frigo (priorité à la bouffe, les choses sérieuses d'abord) et le refermai aussitôt.

   Je sais pas pourquoi j'ai fait ça, je suis pas dans une série, mes goûters sont dans le placard. Ça va bien se passer Lane t'inquiète.

  Je me servis un verre (d'eau calmez-vous) et le but d'un trait en regardant William encore à la table du salon (ouai on a une cuisine ouverte sur le salon c'est pas moderne comme chalet ?). Je me servis encore un autre verre avant de le poser avec fracas sur la table du salon.