41/ Silence

27 1 2
                                        

TW : Sang
(c'est ok de ne pas supporter le sang, ou son évocation. Ça ne veut pas dire qu'on est faible)

Edwin.

     - Tu le connais ? me demanda William, remarquant mon regard.

     - Non. affirmais-je fermement en pénétrant aussitôt dans la voiture, claquant rapidement la portière.

     - Eh bah on dirait pas vu ta réaction... vu votre réaction à tous les deux d'ailleurs.

     - Quoi ? Quelle réaction ? Il a fait quoi ? le questionnais-je en essayant de ne pas me retourner malgré ma furieuse envie de le faire.

     - Ah, donc tu le connais ?

     - Non... enfin oui si, mais pas vraiment... j'ai surtout l'impression que c'est lui qui me connait soupirais-je.

     - Hum. Tu me le dis si quelqu'un t'embête au lycée hein.

 Si seulement c'était aussi simple.

   Si le problème avait seulement été Edwin, tout aurait été réglé depuis plus longtemps.

 Mais il y avait quelqu'un d'autre dans cette histoire.

Le Guetteur.  

    Et je ne savais toujours pas qui il était.

Ou elle.

Et si je disais tout à William, là maintenant ?

   Tout à propos de mes craintes, de mes suppositions et superstitions, des caméras, des dossiers...

Non, je ne pouvais pas.

  Pas parce qu'il ne me croirait pas, non je... j'étais persuadée qu'il me faisait confiance... ou du moins qu'il saurait que je n'avais pas pu tout inventer, qu'il y avait sûrement quelque chose de louche. Et qu'il irait vérifier.

Mais justement, c'était ça qui m'inquiétait.

  Quand la personne avait les moyens d'installer tout ce matériel high-tech dans ce lycée, à l'insu de tous, et qu'il avait sûrement également déclencher un incendie, juste pour deux élèves...

Oui, le Guetteur est prêt à tout.

Comme Willie.

   Ce qui veut dire que si les deux se rencontrent, et inéluctablement se confrontent...

Il n'en reste qu'un.

  Et je ne prendrais pas le risque.

Plus personne ne mourra pour moi. À cause de moi.

 Alors, je gardais le silence.

   William démarra, et nous nous échappions dans cette montagne si chère à mon cœur. 

  La tête contre la vitre, je contemplais de nouveau ce chemin que je connaissais par cœur, cette route empruntée de si nombreuses fois. 

    Cependant, ce détail me préoccupait. 

 Cette voiture... cette voiture dans laquelle était monté Edwin... j'étais presque sûre que c'était celle que j'avais vu dans la montée proche du chalet. 

Le Jeu T1 : AloneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant