Le Jeu T1 : Alone

15/ Orage(s)

Je me relevai grâce à l'appui que me conférait Micker. 

   - Ok, alors tu vas me raconter tout ce qui s'est passé Lane. Et j'insiste sur le tout. 

   - Je te raconterai tout, mais pas maintenant... je suis-

   - Non maintenant ! refusa-t-il. 

 Devant son attitude bornée, je compris que je n'aurai pas le choix. Je soupirai et lui demandai de regarder l'heure. 

   Il était bientôt 17h30, donc le blond accepta de patienter jusqu'à ce que nous soyons sortis du lycée. 

  Une fois dehors, il ne tarda pas et me fixa d'un regard qui voulait tout dire. 

    - J'attends.

    - Euh... je peux pas prévenir Willie d'abord... c'est qu'il est quand même tard tu sais et...

    - Lane !

    - D'accord pardon ! Mais avant de commencer à tout te raconter je voudrai d'abord-

    - LANE !

    - Te remercier de m'avoir attendue et cherchée. Vraiment... peu de personnes seraient prêtes à faire ça... surtout pour moi ! ironisai-je.

    - Ah... c'est rien, c'est rien pour moi tu le sais. Et désolé si j'ai crié et si je te presse je sais que t'aimes pas ça mais.. j'étais vraiment à cran. J'ai eu peur. 

    - Mick... pardon de t'avoir fait vivre ça... enfin, si on arrêtait de s'excuser mutuellement et que je commençais à t'expliquer ?

    - Haha ! Oui, faisons ça, tu sais ce qu'on dit, 1min d'angoisse : 1h de vie en moins et il me reste plus beaucoup de temps à vivre vu tout le stress que tu m'a causé ! 

🧭

   - Donc au final, on est pas tant plus avancés que ça... enfin si on sait son nom maintenant, c'est déjà plus pratique.

   - Edwin hein ? Je pense que je vais m'en tenir à connard. Ça lui va mieux. 

   - Mick... protestai-je. Enfin, fait comme tu veux. Après tout, on lui doit rien.

   - C'est même le contraire à mon humble avis. Il nous en doit beaucoup trop.

Nous nous étions réfugiés, sous un abribus en attendant que William vienne nous chercher. En effet, lorsqu'il m'avait appelé, en apprenant que je n'étais toujours pas en route et sachant qu'un orage se préparait, il avait décidé de venir nous ramener. 

  Moins dangereux, qu'il dit... enfin pour lui c'est dangereux de devoir venir en voiture malgré la boue. m'inquiétai-je.

   Mick quant à lui préférait attendre avec moi, et je comptais bien demander à William de le déposer lui aussi, sans tenir compte des protestations du concerné. 

 Le goutte à goutte de la pluie résonnant entre nous, je me perdais dans mes pensées en regardant celles-ci tomber. 

   - N'empêche, tu avais raison. 

 Je tournai la tête vers mon ami, surprise. 

   - Pour le truc, il était bien au disjoncteur, comme tu l'avais prédit. 

   - Oui, mais n'empêche, j'aurai dû te prévenir, à défaut de pouvoir t'attendre. 

   - Ça aurait été mieux, c'est sûr, mais je pense que t'as bien fait. rétorqua-t-il.