J'étais dans une sorte de boîte, en fait en y regardant de plus près, c'était plutôt un palanquin.L'espace y était très exigu. Il avait été bâti en bois précieux, certainement de l'acajou au vu de sa couleur rougeâtre. Les côtés étaient percés de petites fenêtres recouvertes de papier de soie. Elles laissaient passer la lueur du jour et quelques ombres, mais ne permettaient pas de distinguer l'extérieur.
J'étais seule.
Il faisait une chaleur épouvantable et aucun air ne filtrait, oppressant ma poitrine à cause de la sensation d'enfermement.
Je regardais autour de moi dans l'espoir de calmer le début de panique que je sentais monter en moi.
D'énormes coussins de brocart multicolore constituaient l'assise et les accoudoirs, rendant ainsi l'endroit confortable malgré l'étroitesse du lieu.
Je baissais les yeux et constatais que je portais une robe traditionnelle qui était rouge sang. Elle était brodée de fils d'or qui représentaient des fleurs et des animaux entrelacés.
Mes mains étaient cachées par d'immenses manches qui tombaient sur mes doigts en un drapé gracieux.
J'essayais de bouger, mais les mètres de tissu qui constituaient ma tenue entravaient mes mouvements à cause leurs ampleurs et leurs poids. Je comprenais mieux pourquoi j'avais si chaud.
Je renonçais à essayer de changer de position et me concentrais sur les bruits que je distinguais à l'extérieur. Je me sentais ballottée au gré du pas des personnes qui portaient le palanquin. Un rythme régulier, ordonné, comme quelque chose de précédemment répété.
J'entendais énormément de bruits, des gens criaient et tapaient sur des tambours, c'était des cris de joie.
Il faisait de plus en plus chaud. Horriblement chaud, j'avais la gorge sèche.
Était-on en été ?
Je sentais la transpiration couler dans mon cou. J'étouffais.
Je tendais la main vers la fenêtre qui se trouvait à ma gauche et essayais de faire glisser le panneau de bois qui s'y trouvait. Il résista un moment avant de coulisser difficilement sur sa charnière.
Je jetais un coup d'œil à travers le maigre interstice qui s'était ouvert, inspirant profondément un air légèrement plus frais qu'à l'intérieur de ma prison de bois.
La luminosité me fit cligner des yeux et une fois que ma vision retrouva la normale, je pus voir des gens qui montaient des chevaux de toutes les couleurs. Ils portaient des habits traditionnels, ils souriaient, ils chantaient, heureux d'être là.
Je regardais les quelques visages que je pouvais distinguer, mais n'en reconnaissait aucun.
Je me penchais alors difficilement de l'autre côté de la cabine, engoncée dans mon costume, et tirais le panneau pour ouvrir la deuxième fenêtre. Celle-ci résista aussi, cependant elle finit par céder également.
L'ouverture ainsi créée étant un peu plus grande que la précédente. Je sortais la tête et inspirais avidement dans l'espoir de faire disparaître cette sensation d'étouffement qui ne cessait de grandir en moi.
Nous descendions une rue. Un homme chevauchait près de moi.
Les gens criaient toujours. J'entendais des vœux de réussite. Manifestement, c'était un mariage, mon mariage ?
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𝕃𝕒 ℂ𝕒𝕤𝕥𝕖
FanfictionHayun possède le don de lire les auras. Au sein de La Caste, elle fait partie du clan des Médiums. Un jour, ses rêves l'emmènent dans sa propre histoire, celle de sa vie antérieure. À partir de ce jour-là, plus rien ne sera comme avant. Elle devra...