you are alive (TWD) TOME 2

partie 20

Jeanne et Louve suivaient les traces de pas marquées dans une fine couche de neige. Plusieurs fois elles avaient manqué de perdre la trace d'Isis, la fille de Jeanne. Leur cadence ralentissait avec le temps, leurs forces s'épuisaient avec les conditions météo et Jeanne souffrait de douleurs au thorax.

- Laisse-moi regarder l'état de tes côtes.

- Pas maintenant, souffla-t-elle en grimaçant.

- Tu ne pourras pas continuer comme ça indéfiniment, montre moi pour qu'on puisse évaluer la gravité des dégâts.

Jeanne accepta seulement car la douleur devenait insupportable. Louve retira le sac du dos de la blessée avant de l'aider à s'allonger sur le dos, elle fit signe à Louve qu'elle pouvait l'inspecter. La jeune femme leva son pull et ne mit pas longtemps à remarquer un volet thoracique avec des débuts d'ecchymoses.

- Inspire et expire profondément s'il te plaît.

Jeanne prit une inspiration, à l'endroit de ses blessures, son torse tomba et lorsqu'elle expira il se repoussait vers l'avant. Louve grimaça.

- Je ne peux plus bouger, grimaça la blessée.

- Je vais t'aider.

Jeanne mit plusieurs minutes avant de réussir à se mettre debout, les larmes aux yeux.

- Tu ne peux pas continuer Jeanne... Même si on arrive à leur camp, tu n'es pas capable de courir.

- Louve, s'il te plaît, je ne peux pas laisser ma fille.

La solitaire était hésitante, la situation était tout de même dangereuse. Mais d'un côté, elle avait grandi sans maman et voir une mère autant dévouée pour retrouver sa fille la touchait profondément.

- Je peux y aller seule, tenta Louve, tu es blessée et pas moi, j'ai l'habitude de me débrouiller seule. Je peux ramener Isis pour toi.

- Tu es une enfant, une jeune femme. Je ne laisserais jamais ma fille à ton âge se mettre en danger pour l'enfant de quelqu'un d'autre. Je viens, et au moment de récupérer ma fille tu iras te cacher dans un lieu sûr.

La jeune maman reprit la route pour appuyer ses propos. Louve n'avait pas l'habitude de se faire materner, loin de là, mais à cet instant elle acceptait d'être vu comme la précieuse fille de quelqu'un.

La nuit était tombée, Jeanne avait repéré la fumée d'un petit feu de camp. Louve était partie en éclaireuse et elle avait vu Isis, ainsi que le couple qui l'avait kidnappée. La petite semblait aller bien physiquement.

- Tu l'as vu ? demanda Jeanne en se précipitant vers Louve à son retour.

- Oui, elle va bien.

- Dieu merci...

- Comment tu veux qu'on s'organise ?

- Toi tu restes ici. Je m'occupe de récupérer ma fille.

Louve allait protester mais la maman lui coupa la parole.

- C'est non négociable.

Après avoir grignoté, les deux femmes s'étaient reposées et avaient attendu le bon moment pour passer à l'action. Elles rangeaient leurs dernières affaires et faisaient quelques échauffements pour passer les effets du froid sur le corps.

- C'est le moment où on se dit au revoir.

- Jeanne, sérieusement, laisse moi t'accompagner. Tu ne pourras pas les affronter seule...

- Ce n'est pas mon intention ma chérie.

- S'il te plaît, juste que je puisse être sûre que Isis est en bonne santé.