1 | Chapitre 4

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𝐉𝐎𝐁 𝐃'𝐄𝐓𝐔𝐃𝐈𝐀𝐍𝐓

Encore et toujours de la neige. Sérieusement ! On était en plein mois de mars, il ne pouvait pas neiger ! Et bien, il semblait que je m'étais trompée. Lorsque Bella vint me chercher, je constatai les chaînes sur les pneus de sa Chevrolet.

— Salut, me dit-elle une fois que je fus dans sa voiture. 

— Hey, fis-je alors qu'elle démarra le véhicule, prête à affronter une journée de plus sous la neige ? plaisantais-je.

— Ne me parles pas de ça, souffla-t-elle.

Lentement, la discussion dévia sur le comportement des garçons vis-à-vis de Bella. Je lui avouai que j'étais heureuse qu'aucun d'eux ne se comporte avec moi comme ils le faisaient avec elle. Le trajet pour aller au lycée s'acheva. J'aperçus les Cullen, réunis entre eux, à l'autre bout du parking. Je descendis de la voiture et commençai à m'éloigner, quand je me rendis compte que Bella n'était plus avec moi. Je me retournai pour la voir regarder ses chaînes antiglisse.

La suite alla très, très vite. Un fourgon bleu dérapait sur la glace et menaçait de s'écraser de plein fouet sur la voiture de mon amie, qui se situait sur la trajectoire du véhicule. Je la perdis de vue lorsque le fourgon frappa la Chevrolet.

— BELLA ! criais-je, horrifiée en réalisant la gravité de la situation.

Je n'entendis plus rien de la suite, me concentrant sur ma respiration qui commençait à dérailler, à cause de l'angoisse provoquée par l'accident. Est-ce que Bella allait bien ? Était-elle toujours vivante ? Je voulais m'approcher pour aller voir si elle allait bien, mais mon souffle ne me le permettait pas. À contre cœur, je m'éloignai du parking, et allai m'asseoir dans un coin d'herbe vide: tout le monde était au niveau des deux véhicules. Je savais que si je restais là-bas moi aussi, j'allais partir en crise, et je ne le souhaitais pas. Oh, non ! Je ne le souhaitais pas. Je pris du temps pour reprendre mon souffle, malgré l'utilisation de mon traitement. Cependant, après un certain temps, je me relevai. J'avais toujours mal aux poumons, mais je voulais absolument savoir comment allait Bella.

Je me rendis là où avait eu lieu l'accident, et à ma grande surprise, il n'y avait plus personne. Ce n'était pas possible, combien de temps étais-je restée dans ce coin d'herbe ? Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était. Génial.

J'aperçus au loin Jasper et Alice, qui discutait avec un de leurs frères — ce n'était pas Edward, mais le grand musclé dont le prénom m'avait, pour lui aussi, échappé. Je me décidai donc à aller leur demander où étaient les autres : j'avais l'impression qu'ils avaient tous déserté Forks. Les trois durent me voir arriver, car Alice s'empressa de me demander comment j'allais.

Je... ça va. Enfin, je crois, dis-je d'une voix étrangement pâteuse. ... où sont tous les autres ?

— Soit en cours, soit à l'hôpital, me répondit le garçon dont j'ignorais le prénom.

J'acquiesçai.

— Tu es sûre que tu vas bien ? questionna Jasper.

— Tu as vraiment une mine affreuse, ajouta le lutin.

— Oui, oui, ça va. Mais Bella, comment elle va ?

— Elle est vivante, ne t'en fais pas, me sourit Alice. Tu veux qu'on te ramène chez toi ? questionna-t-elle. Tu ne sembles pas en état d'aller en cours.

— Non, c'est bon. Je... est-ce que l'un de vous à un téléphone ? demandais-je. Je dois absolument appeler ma mère pour la prévenir que je ne suis pas en cours, dis-je en commençant à jouer avec mes doigts.

Respire • TwilightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant