Respire • Twilight

2 | Chapitre 12

𝐕𝐈𝐒𝐈𝐓𝐄 𝐄𝐓 𝐏𝐀𝐓𝐈𝐍𝐀𝐆𝐄

Les jours passaient lentement, si bien qu'après une semaine d'hospitalisation, j'avais l'impression de l'être depuis six mois. Comment Anaë a-t-elle pu tenir trois mois ? C'était une question à laquelle elle n'avait pas réellement su me répondre. Elle était, avec Augustine, celle dont je m'étais le plus rapprochée. Bien que tout le petit groupe soit fantastique, j'avais plus de facilité à leur parler à elles qu'aux autres.

J'avais fait un certain nombre d'examens depuis mon arrivée ici, et tout semblait aller bien : excepté mes bronches, qui sont le conduit de l'air pour arriver aux poumons lors de la respiration. Elles étaient trop irritées et épaissies, même pour une personne asthmatique. Le médecin préférait donc me garder en observation jusqu'à ce que cette inflammation ait diminué.

Le shérif Swan avait également pris ma déposition concernant l'attaque que j'avais subie et, évidemment, j'avais été forcée de mentir. Sinon, comment aurais-je pu lui expliquer que j'avais été attaquée par une vampire et protégée par des adolescents de la réserve Quileute qui se transforment en loups géants ?

En parlant des ces loups, je commençais à sérieusement croire que les Cullen étaient au courant de leur existence. Durant les derniers jours, je m'étais remémorée certaines bribes de discussions que j'avais eues avec eux concernant mes rêves, et notamment ce que m'avait dit Rosalie le soir du bal.

« J'ai entendu parler de tes récents rêves et j'espère grandement que tu n'as aucun lien avec les cabots. »

Les cabots. Je ne savais toujours pas pourquoi elle avait désigné les hommes-loups par ce terme, mais cela suffisait à me confirmer qu'elle, et les autres, en avait connaissance. Et j'avais beau avoir promis à Jasper de ne pas faire de recherches à ce sujet, je mourrais d'envie de le faire. Après tout, qu'est-ce qui m'en empêchait ? Jasper avait promis de ne jamais me quitter. Et pourtant, il l'avait fait. Il avait brisé sa promesse. Pourquoi ne pourrais-je pas en faire de même ?

J'avais besoin de réponse. Surtout maintenant que ma vie était menacée et que j'étais seule pour me défendre contre Victoria. Rosalie avait parlé d'un lien avec les loups. Et si elle avait raison ? Si mes rêves étaient là parce que j'entretenais un lien avec eux ? Il me suffisait de fermer les yeux quelques secondes pour les voir agir, en ce que je supposais être, en temps réel.

Ce n'était pas quelque chose de normal. 

— Dis maman, lançais-je à ma mère en sortant de mes réflexions. 

Celle-ci était assise sur un fauteuil et lisait tranquillement alors que j'étais censée faire mes devoirs, que les professeurs me transmettaient par le biais de Bella qui, elle-même les donnait à ma mère qui me les apportait. Ce matin, pourtant, mes neurones ne semblaient pas avoir envie de travailler la dissertation de littérature que je devais faire pour la semaine prochaine.

— Oui ?

— Tu crois que tu pourrais demander à Bella si elle pourrait me prêter son livre sur les légendes Quileute ?

— Les légendes Quileute ? releva ma mère.

— Oui. Elle m'en a vaguement parlé l'année dernière. Et comme je m'ennuie assez souvent ici... j'aimerais bien lire un truc nouveau. Me renseigner, apprendre des nouvelles choses, tout ça, tout ça... 

— J'ignorais que tu t'intéressais aux légendes, sourit ma mère. Mais je lui demanderais. 

— Merci. 

Quelqu'un toqua alors à la porte.

— Tu as de la visite, annonça-t-elle en se levant. Je vais devoir te laisser de toute façon, il va falloir que j'aille m'occuper de la boutique.