𝐋𝐄 𝐃𝐄𝐏𝐀𝐑𝐓
J'avais rapidement compris pourquoi Alice m'avait souhaité bonne chance: j'avais passé ma nuit à l'hôpital. On m'avait d'abord fait passer une radiographie de mon poignet qui confirma ce que tout le monde savait déjà: j'avais des os cassés. Mais vraiment cassés. Certains morceaux s'étaient détachés de mon os, se logeant dans les tissus. Il avait fallu procéder à une chirurgie afin de poser des broches, mais aussi dans le but de retirer les petits éclats. Comme Carlisle me l'avait dit, il était venu à l'hôpital pour s'occuper de ma fracture. C'était même lui qui m'avait opéré. Il s'était aussi chargé de me plâtrer après l'opération et de prévenir ma mère, prétextant que j'étais tombée dans les escaliers — sans que Bella n'ait à m'entraîner dans sa chute cette fois-ci. Mon réveil après la chirurgie s'était montré assez mouvementé. J'avais la tête qui tournait et des hauts le cœur. Par chance, ces effets avaient disparu grâce aux médicaments que l'on me donnait par voie sanguine. J'avais détester dormir à l'hôpital, parce que j'avais totalement conscience de ce qui m'arrivait, ce qui n'avait pas été le cas après les événements de Phoenix puisque j'étais complètement dans les vapes. D'autant que les bips incessants des chambres voisines et la perfusion plantée dans le creux de mon coude m'avaient empêché de dormir convenablement. Le lendemain, on m'avait refait passer une radio et on m'avait également fait une prise sang. Après ça, Carlisle avait décrété que mes examens étaient bons et que la fracture ne montrait pas de signe d'aggravation. J'avais finalement eu l'autorisation de sortir en début d'après-midi, à condition que je ne me rende pas en cours durant deux jours et que je prenne correctement les anti-douleurs que l'ont m'avait prescrit.
La journée qui avait suivi celle de ma sortie avait été particulièrement dure. J'avais eu une poussée de fièvre due à ma fracture, si bien que ma mère avait failli me reconduire à l'hôpital. Je l'avais convaincue que cela n'était pas nécessaire, et elle s'était finalement résignée à ne pas m'y emmener. J'avais donc passé la journée dans mon lit, à prendre des médicaments contre la douleur, qui ne semblaient pas vouloir agir. La nuit n'avait pas été mieux que la journée et je n'avais presque pas pu dormir. La douleur et la fièvre avaient commencé à se dissiper le lendemain, pendant la matinée, pour mon plus grand plaisir.
Bercée par le bruit de la pluie à l'extérieur, j'étais finalement dans ma chambre, en train de dessiner, ou du moins, d'essayer de dessiner car avec un bras dans le plâtre, ce n'était pas une tâche facile, lorsque que quelqu'un sonna à la porte. Ma mère était encore à la boutique, c'était donc à moi d'aller ouvrir. En effet, au vu de la notoriété qu'elle avait gagné en quelques mois, elle avait décidé d'allonger ses horaires. Je reposai mon crayon, et me dirigeai vers la porte. Je l'ouvris et tombai nez à nez avec Jasper. Ses yeux se posèrent immédiatement sur l'écharpe dans laquelle reposait mon bras plâtré.
— Salut, fis-je surprise. Je savais pas que tu comptais passer aujourd'hui.
— Carlisle m'a dit qu'il a dû t'opérer, fit-il en posant finalement ses yeux dans les miens.
— Euh, ouais, m'étonnais-je. Mais t'inquiètes pas, ça va. J'ai des médicaments contre la douleur qui sont super efficaces.
J'étais persuadée que mes émotions me trompaient, et j'en eus vite la confirmation.
— Tu me mens, remarqua-t-il.
Je soufflai.
— Ils commencent à être efficaces, me rectifiais-je. Tu veux entrer ? ajoutais-je en jetant un coup d'œil par-dessus son épaule.
Il pleuvait de plus en plus, et je n'avais pas spécialement envie de finir trempée.
— Tu as mal ? m'ignora-t-il, toujours en regardant mon plâtre.
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Respire • Twilight
Fanfiction𝐑𝐞𝐬𝐩𝐢𝐫𝐞 | ❝ Ma vie est un genre de grand bordel incommensurablement compliqué. ❞ Du haut de ses 16 ans, Betty, adolescente asthmatique à haut potentiel intellectuel, emménage avec sa mère à Forks pour fuir la Corse où vit son père, violent. P...