Respire • Twilight

1 | Chapitre 7

𝐁𝐀𝐋𝐀𝐃𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐎𝐑𝐄𝐓

Je ne répondis rien. La violence du mot résonna en mot. Vampire. Vampire. V. A. M. P. I. R. E. Vampire. Lui et sa famille étaient des vampires. Instinctivement, je posai délicatement ma main sur mon inhalateur.

— Betty ? m'appela le blond.

Je ne répondis pas. La réalité était trop dure à accepter. Jasper ne chercha pas plus à obtenir une réponse et continua de conduire dans le silence. Mon regard se porta sur le paysage, qui défilait à une vitesse folle. Intriguée, je posai mes yeux sur le compteur de vitesse.

— CENT-QUATRE-VINGT KILOMÈTRES HEURE !? m'exclamais-je, affolée. TU ES CINGLÉ !?

— Doucement, souffla Jasper. J'ai une ouïe sur-développée, je t'entends très bien sans que tu hurles.

— Mais ralentis ! m'offusquais-je. C'est quoi ton objectif ? Finir dans le fossé ou perdre ton permis ? Ou peut-être les deux, qui sait ?

— Je n'ai jamais eu d'accident, sourit le blond.

Il ralentit cependant.

— Cela te convient ? souffla-t-il, une fois la vitesse redescendue à cent-quarante kilomètres par heure.

Bien que je n'appréciais toujours pas la vitesse à laquelle nous roulions, j'acquiesçai avant de reposer mon regard sur l'extérieur. Le reste du trajet se passa sans aucun mot de plus. Arrivés chez moi, je descendis de la voiture, et commençai à monter les trois marches en bois la maison.

— Betty ! me dit Jasper.

Je me retournai pour voir qu'il avait ouvert la fenêtre de la Mercedes.

— Est-ce que tu as peur ? me questionna-t-il.

— Peur ? m'étonnais-je. De quoi ?

— De moi.

— Je ne vois pas pourquoi j'aurais peur, soufflais-je, honnêtement.

— Parce que je pourrais te vider de ton sang à n'importe quel moment, répondit-il.

Cette déclaration me fit froid dans le dos. Non pas parce que j'avais peur de lui. Mais parce que j'avais peur du vampire qui était en lui.

— Tu as peur. coupa-t-il, visiblement peiné.

— Comment...?

— C'est compliqué, dit-il avec un demi-sourire.

— Hé ! C'est ma phrase, ça !

Il éclata de rire.

— Pourquoi tu rigoles ? m'offusquais-je.

— Autant, à certains moments, tu peux être très mature, autant tu peux te comporter telle une enfant.

— Les enfants matures existent, déclarais-je.

— Qu'est-ce que je disais ? Un coup mature, un coup non.

Je soufflai. Il avait raison.

— Disons que j'ai un système de réflexion un peu différent des autres, qui explique cette manière que j'ai d'être une fois très réfléchie et une autre fois beaucoup plus fidèle à ma âge. murmurais-je. Et je n'ai pas peur de toi, ajoutais-je-je. J'ai peur du vampire en toi.

Il me regarda. Ses prunelles dorées fixant mes yeux bleus.

— Et puis, je dois encore accepter la réalité. Et, j'ai plein de questions à te poser et je...

— Betty, qu'est-ce que tu attends pour rentrer ? questionna ma mère en passant sa tête par une des fenêtres de la maison. Oh, mais...! Excuses-moi, ma grande, dit-elle après avoir vu Jasper. Je te laisse parler avec ton chéri.