1 | Chapitre 15

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𝐅𝐔𝐈𝐑 𝐎𝐔 𝐌𝐎𝐔𝐑𝐈𝐑 ?

Faire ami-ami avec des vampires était vraiment la pire décision de ma vie. Pourquoi n'avais-je pas écouté la peur que je ressentais envers eux et qui me poussait à me tenir éloignée d'eux tant que je le pouvais encore ? Si je l'avais fait, je serais très certainement dans ma chambre, à dessiner quelque chose — très certainement un papillon — pendant que ma mère serait en train de préparer le repas en chantant très faussement des chansons françaises des années quatre-vingt. Au lieu de cela, j'étais sur le point de quitter la ville parce qu'un vampire traquait ma meilleure amie et était susceptible de s'en prendre à moi pour l'attirer dans ses filets. C'était un programme tout aussi sympa.

Charlie avait allumé toutes les lumières de chez lui, attendant leur retour de sa fille. Edward gara la Jeep en douceur, et après quelques secondes de silence durant lesquelles les trois vampires tendaient l'oreille aux aguets du moindre bruit émanant des bois, et scrutaient les alentours de leurs yeux perçants, à la recherche de quelque chose de suspect. Le moteur se tut. Je ne bougeais pas, attendant qu'ils aient terminé leur inspection des lieux.

— Il n'est pas là, finit par dire Edward d'une voix tendue. Allons-y

Emmett aida Bella à se débarrasser de son harnais de sécurité, ce dernier s'étant emmêlé tant mon amie s'était énervée quelques minutes plus tôt.

— Ne vous inquiétez pas, chuchota-t-il joyeusement, nous allons régler ça en un rien de temps.

Je lui adressai un petit sourire réconfortant afin de retenir les larmes qui me montaient pour le remercier. Plus les minutes passaient, plus je comprenais pourquoi Alice avait dit qu'Emmett et moi allions bien nous entendre. Il faisait preuve d'une immaturité constante, ce qui le rendait marrant, même dans les moments les plus sérieux. C'était le genre de personne qui parvenait à redonner le sourire aux autres en un rien de temps. Bella, elle, ne retint pas ses larmes. Je la comprenais. Elle allait devoir simuler de faux adieux à son père, et ce n'était pas une chose facile du tout.

— Alice, Emmett ! tonna la voix d'Edward.

Les deux concernés quittèrent le véhicule et disparurent dans l'obscurité. Je descendis à mon tour du véhicule, pendant que Bella et Edward discutaient faiblement. Je ne prêtai pas attention à ce qu'ils se disaient, n'étant pas concernée par leur discussion.

— Betty ? m'interpella finalement Isabella après quelques instants. Prête ?

J'acquiesçai.

— Si tu pouvais juste attendre un peu avant de rentrer, me demanda-t-elle.

Je lui souris faiblement, tout en approuvant ses dires d'un signe de tête.

— Une dernière chose. fit Swan en se retournant vers son compagnon. N'écoute plus un seul des mots que je vais prononcer ce soir.

Les deux s'embrassèrent rapidement. Tout à coup, la brune fit volte-face et ouvrit violemment la porte d'entrée.

— Fous-moi la paix ! hurla-t-elle à Edward avant de rentrer.

Celui-ci resta silencieux, devant la porte qui venait de claquer sous son nez. Après quelques secondes, il se détourna et commença à s'éloigner de la maison.

— Sincèrement désolé pour tout ça, me dit-il d'une voix sincère lorsqu'il passa à côté de moi. Attends mon signal, ajouta-t-il avant de faire un bond de géant pour passer la fenêtre de la chambre d'Isabella, sûrement pour l'aider à faire ses affaires.

Cela devait être une habitude chez les Cullen de passer par les fenêtres. J'entendis les protestations de Charlie quant au départ de Bella. Ce conflit créait beaucoup de bruit, et j'étais persuadée que les voisins entendaient ce qu'il se passait. Le vampire revint rapidement à mes côtés en sautant de la fenêtre. Il partit en direction de la Chevrolet de mon amie, me soufflant "bon courage" au passage. C'était son signal. Je mis de côté ma peur et sonnai. Le conflit se stoppa brusquement et Charlie vint m'ouvrir. Il semblait surpris de me voir.

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