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« — You promise ? Désespérais-je

— I swear... »

Et pourtant, malgré son ton rassurant, je n'arrivais toujours pas à y croire, je sais que le lendemain elle ferait exactement pareil, jouer avec mes sentiments. Et alors, c'est le cœur très lourd, et les larmes aux yeux que je brise notre étreinte, décidée à me sortir de ce traquenard.

« — C'est terminé Alaïs...

— Nalini je-

— Je rien du tout, tu ne vas absolument rien faire, écoutes, ne me rends pas la tâche plus difficile je t'en prie. Juste, c'est terminé en faite, je veux qu'on arrête tout ça. »

Ma gorge hurlait de douleur mais je réussis à garder mes larmes pour moi, j'avance, tête baissée sans plus la regarder de peur de retomber, à cet instant je n'ai qu'une seule envie, c'est de retourner dans ses bras et croire encore une fois à ses promesses vides , mais j'ai beaucoup plus de valeur que ce qu'elle veut m'offrir. J'en vaux la peine, alors je me choisis moi.

Une fois retournée au comptoir, je peux encore la voir, au loin elle entre dans son quatre roues, elle fait une sale tête j'ose imaginer, finalement elle s'en va mais ses tulipes non, elles seront écrasées par le poids de sa Kia, éparpillées sur la voie publique, un peu comme nous.

Je n'ai plus le goût de travailler, ni de rien faire en faite, mais pas le choix, il me reste encore deux heures de boulot. Manuela, la nouvelle stagiaire se rapproche de moi, au vu de mon état elle me demande :

« — C'est à cause du canon qui était là tout à l'heure que t'es dans cet état ?

— Non... Fin oui en faite j'ai pas très envie d'en parler.

— Je comprends, mais je ne m'inquiètes pas, ça va aller entre vous, sois pas tristounette. Conclut-elle en me touchant l'épaule. »

Hélas je crains que ce soit réellement terminé, ça me brise le cœur de l'avouer mais je sais qu'elle ne lèvera pas le petit doigt pour essayer de me récupérer.

• A week later, Jaden's place.

Après ma «rupture fausse rupture» avec Alaïs, une longue semaine est passée où je partageais la majorité de mon temps avec Jaden et Mia. Du lundi au lundi, on sortait un jour sur deux, et restait chez Jaden le reste du temps où on ne faisait rien. En huit jours je n'ai eu aucune nouvelles d'Alaïs, ni messages ni appels, rien silence radio. Je me contentais de ses publications et stories Instagram, d'ailleurs j'en regarde une actuellement, c'est fou à quel point elle est belle.

« Donnes moi ça. Surgit Mia arrachant mon téléphone de mes mains, tu te fais du mal c'est pas comme ça que tu vas l'oublier. »

Je vois qu'elle s'apprête à la unfollow avec mon compte, alors je décide de ne pas regarder et d'aller me chercher de quoi grignoter au frigo. À force du temps cet appart est devenu comme un repère pour nous, c'est comme à la maison sauf que je suis parfois l'invitée de trop, vu qu'elles ont souvent besoin de leur intimité, je suis constamment dans leurs pattes et même si elles ne disent rien, ça doit vraiment être pesant.

Malheureusement, il n'y a rien à manger ni à boire aujourd'hui. Jaden a été catégorique sur le faite que Mia ne fasse plus les courses à sa place, qu'elle pouvait bien gérer tout ça elle même, et surtout qu'elle n'était pas avec elle pour son argent, ce qui est très noble. Mais, c'est évident qu'elle n'arrive pas à joindre les deux bouts, son boulot à Apple lui permet de payer son appartement et ses études mais c'est clairement insuffisant.

Par contre, j'avoue que je m'étais bien trompée au sujet de Mia, au début je pensais que c'était juste pour s'amuser mais elle a l'air sérieuse et je suis contente pour elle.

Dernier Souffle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant