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Dix neuf heures vingt, mon coeur tambourine dans mes oreilles, dans dix minutes elle sera là, elle va probablement m'attendre car rien ne se passe comme prévu. Mon père est rentré, il est au courant de la petit surprise qui finalement n'en est pas une, alors ils sont au salon. Gaillardement assis, discutant de la météo, en attente que les aiguilles fassent un angle parfait.

Et moi, en stress dans mes vêtements déjà parfumés, je ruminais, travaillais mes méninges, je devais sortir de là mais comment ?

📩 Griffinnn 🥵🧡 :  [ I'm omw to the Rucker ]

Heureusement pour moi que le Rucker Park est à cinq minutes de chez moi, mais le temps passe et je ne sais toujours pas quoi faire, mes parents vont bientôt m'appeler. Allez réfléchis... Il y'a trois ou quatre mètres entre ma fenêtre et la terre ferme, c'est beaucoup trop haut, je ne peux pas sauter, non... Merde... Autant abandonner, c'est mission perdue.

Je vais quand même guetter en bas pour voir ce qui se trame, et la, ma seule chance, mon seul moyen de sortir de là se préparait juste devant moi. Ma mère contait à mon père qu'elle s'en allait tout régler à la cuisine et mon père annonçait que lui entre temps, irait prendre sa douche et se changer pour l'occasion. Liant la parole à l'acte, les deux se levèrent simultanément pour aller s'affairer ailleurs.

À pas de félins, je dévalais les escaliers, les intestins en vrac et la sueur au front. J'arrivais aux bout de ceux-ci, entamant de grandes enjambées jusqu'à la porte qui me semblait encore plus éloignée que d'habitude.

« Nalini, descends mettre la table s'il te plaît ! Hurle ma génitrice. »

Mais moi, je n'étais déjà plus là.

Je vais payer les pots cassés ça c'est sûre, mais j'ai le pressentiment que ça en vaut la peine.

7:45 pm, Rucker Park.

J'arrive toute essoufflée après avoir fait une marche rapide, espérant ne pas arriver trop en retard, heureusement que je porte un vêtement noir sinon mes auréoles auraient été trop visible. Sur place, je ne l'aperçoit pas directement alors je regarde autour de moi, et marche un peu dans la zone pour la repérer. Très vite la pensée qu'elle n'est peut-être pas encore arrivée me mets en colère et je commence à regretter d'avoir dû presque courir pour arriver.

« Johnson ? »

Sa voix sonne comme un baume et mes lèvres s'étirent instantanément. Je me retourne et tombe sur une Dallas rayonnante mais surtout incroyablement sexy.  Elle est dans une chemise blanche, légèrement retroussée sur les manches et un pantalon à pinces noir, accompagné de jordans de la même couleur. Son dégradé et ses contours sont fraîchement refait, ses boucles noires dorées sont délicatement regroupées sous un élastique et son parfum, putain son parfum était divin, elle dégageait un sex-appeal inégalé. J'avais déjà oublié mes parents, les passants et tout ce qui pouvait bien se trouver autour de nous.

« H-hi Dallas. » 

Elle me tend sa paume avec un sourire et je n'hésite pas une seconde à poser la mienne dessus, on arrive jusqu'à sa voiture et c'était parti pour une belle soirée, en belle compagnie. J'ai préféré ne pas lui dire par quoi je suis passé pour pouvoir sortir, je n'aimerais pas que la soirée soit gâchée par le stress. 

Barclays Center, 8:03 pm.

Nous arrivons trois minutes après que le match ait commencé et je sens Dallas légèrement embêtée de la situation. Durant tout le trajet, elle espérait rouler suffisamment vite pour ne rien rater du début, mais malheureusement ça n'a pas pu être autrement. À vrai dire, je ne trouvais pas bien grave de rater trois minutes du début d'un match mais bon, contrairement à elle, je ne suis pas vraiment passionnée par le basket alors j'essaie de la comprendre.

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