• Flight Club, 08:17 am.« — Et celle ci ?
— Six milles dollars mademoiselle.
— Je la prends, et celle-là aussi et puis l'autre paire là, c'est quelle édition ?
— C'est une Kobe V Bruce lee, il n'en existe que 200 dans le monde, ce serait une affaire en or.
Je lui offre un sourire qui veut tout dire avant de conclure :
— Emballez moi tout ça. »
Le shopping, l'une de mes activités favorites si ce n'est la seule, traîner entre les rayons, savoir qu'on peut payer exactement tout ce qu'on veut sans jamais faire des comptes ou des économies. S'il y'a une chose dont je suis certainement reconnaissante, c'est d'être née dans un berceau en diamants. Je ne vais pas jouer à la plus modeste, j'avoue j'adore être riche.
Les chaussures terminées, il était temps de trouver une tenue pour mon premier jour de travail, enfin... De stage, mais bon c'est tout comme.Une fois mes achats dans la voiture, je roule directement vers un autre magasin pour me payer la tenue parfaite. La neige s'éparpille en continu sur mon pare-brise, les passants sont embourbés dans leurs manteaux, un peu de fumée se dégage de leurs nez quand ils respirent, c'est enfin la saison, la saison des fêtes de fin d'année. Un sentiment de hâte et d'euphorie me traverse, je ne sais pas pourquoi, mais je sens que ça sera une superbe journée.
• The New York Times, 10:00 am.
Plus stressée que moi présentement ça n'existe pas, depuis près de cinq minutes je faisais des exercices de respiration pendant que l'ascenseur me conduisait au seizième étage. Malgré que j'ai été prise à cause du nom de mon père, je ne cesse de me sentir chanceuse de pouvoir être stagiaire dans la maison de presse la plus prestigieuse et emblématique des États Unis, c'est un objectif qui se réalise.
Arrivée face au bureau du responsable de l'instruction et de la formation des reporters du NYT, une belle jeune femme qui je suppose être la secrétaire m'ouvre la porte et je tombe sur un homme de la cinquantaine, au visage fermé dans une chemise à carreaux l'air négligé. Ses traits vieillissants lui donnaient l'air des vilains sorciers dans les contes, mais paradoxalement, son regard se voulait très accueillant.
« — Ah mademoiselle Griffin, venez donc, je ne vous attendais pas, quel bon vent vous amène ?
Déconcertée, je me rapproche à tâtons avant de répliquer :
— Bonjour Monsieur Goldman, il me semble que c'est mon premier jour de stage aujourd'hui.
— Comment est-ce possible ? Nous vous avions envoyé un mail qui stipulait très clairement que votre stage débutera le 17 Janvier, pas novembre. Continue le viel homme, souriant. »
Je suis tellement bête, mais oui qui irait en stage en fin d'année ? Je dois avoir l'air tellement conne.
« — Mais oui, bien évidemment. C'est que j'étais tellement excitée à l'idée de travailler ici que j'ai dû me perdre dans les dates.
— C'est comprehensible, dit-il en se levant de sa chaise, maintenant si vous me permettez j'ai une réunion dans quelques minutes, saluez Tyler de ma part. Et on se revoit l'année prochaine. »
Je me contente de hocher la tête et il me raccompagne jusqu'à la sortie. Arrivée en bas dans ma voiture, je décide d'appeler Nalini pour savoir ce qu'elle fait.
« — Hey Cinderella.
— Alors comment se passe ton premier jour au New York Times ? Énonce t-elle.
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Dernier Souffle
RomanceIssue d'une famille de la classe populaire vivant dans les cités noires de New York, j'ai eu la chance d'obtenir une bourse d'étude dans l'université de mes rêves. J'ai travaillé durement pour avoir ma place à Columbia University, l'université la pl...