25.

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« You are...Outstanding. »

Sa présence me rend extrêmement nerveuse et la façon qu'elle a de me regarder avec ce désir que je connais bien. Elle a les mains dans les poches et un sourire en coin, l'effet qu'elle a sur moi doit être si flagrant que ça.

« Thank You. » Je réponds.

On continue ce jeu de regard un instant et à force j'ai l'estomac en vrac, je n'aime pas me sentir de la sorte à cause d'elle, elle ne le mérite pas. Et pourtant je n'y peux rien, à part m'en éloigner je ne peux pas lutter.

« — J'ai entendu que tu sors maintenant avec Dallas, t'es pas allé chercher très loin.

— Ce ne sont pas tes affaires.

Elle lève les mains au ciel avant de poursuivre.

— Saches juste que entre elle et moi il n'y a une grande différence, à part qu'elle cache bien son jeu et c'est pire. Dallas et moi c'est comme deux reflets diamétralement opposés mais qui restent après tout des reflets, fais gaffe.

— Il ya une énorme différence crois moi, elle au moins elle est prête à assumer une relation.

— Ah d'accord... Alors c'est de ça qu'il s'agit, parce qu'elle a bien voulu avoir une relation avec toi, j'ai envie de dire à chacun sa méthode.

— Laisse moi tranquille Alaïs.

— T'es vraiment sûre que tu veux que je te laisse tranquille ? T'as qu'à dire oui et j'me barre. »

Elle le dit en faisant trois pas en avant vers moi, je sens son parfum et sa chaleur, je n'arrive pas à prononcer le moindre mot.

« Vous voulez une chambre aussi ? »

Et merde.

« Ça me conviendrait parfaitement mais hélas, je m'en allais déjà. Je disais simplement à Nani qu'elle était splendide ce soir, et que tu avais vraiment de la chance de l'avoir, enfin... Pour l'instant. Maintenant je vais vous laisser en amoureuses, profites-en le temps que ça dure. »Elle me fait un bisou volant avant de s'en aller, son audace est incommensurable.

La mâchoire de Dallas se contracte, elle semble lutter à l'intérieur d'elle pour ne pas réagir, quand Alaïs disparaît complètement de notre champ de vision, elle se retourne vers moi, son regard est encore plus froid qu'un soir d'hiver en décembre, j'ai la boule au ventre.

« — Je tourne le dos une minute et je te retrouve yeux dans les yeux avec Warner ? Non mais tu te fous de ma gueule ? Tu pourrais au moins faire semblant putain. Et ne nies pas, je sais très bien que t'as encore des sentiments pour cette sale prétentieuse sans scrupule, je commence à me demander si je pourrais supporter ça longtemps.

Son teint lacté devenu rouge laisse découvrir une veine qui s'était tracée juste au milieu de son front, je lisais dans ses pupilles tout le dédain qu'elle portait à Alaïs. Je ne l'avais encore jamais vu comme ça.

— Tu te trompes... Je n'ai plus aucun sentiments pour elle, et même si c'était le cas je t'aurais toujours préféré toi, t'es la petite amie parfaite, pour rien au monde et encore moins pour elle je ne te laisserais. J'espère que tu me crois s'il te plaît...

— Tu veux la vérité ? Je ne crois aucun mot de ce que tu me dis. Mais tu sais quoi ? On va passer au dessus de ça pour l'instant, c'est une soirée importante et mes parents tiennent à te rencontrer alors on va sourire de toutes nos dents et passer la soirée qui était prévue. »

Elle prends un verre au bar et me prends la main après l'avoir vidé d'une traite. On marche lentement vers trois personnes qui échangeaient passionnément sur un sujet, l'un des hommes du trio nous remarque et nous fait signe de venir rapidement. Arrivés à leur hauteur, je me retrouve face à deux hommes blancs et une femme noire de peau.

Dernier Souffle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant