Chapitre 27 - Profondes blessures

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Flavio et Alya, qui tenait dans ses bras Colin, rejoignirent ensuite les soldats qui s'étaient mis à l'abri. Personne ne fit de remarque quant à la boule de feu qu'Alya avait jetée sur la maison, ils n'avaient pas dû voir ce qui s'était passé, trop occupés à s'enfuir.

La jeune femme allongea Colin sur le sol et posa délicatement sa tête sur ses genoux. Des gouttes de sang coulaient de son crâne jusque dans son cou et tachaient sa tunique blanche. Elle écarta délicatement ses cheveux pour essayer de localiser la plaie qui saignait. Auxence vint l'aider et sortit son nécessaire pour soigner les blessures. Il nettoya et recousit la blessure, après avoir stoppé le saignement.

— Il va aller bien ne t'inquiète pas, la plaie n'est pas trop profonde.

Le mage tenta de rassurer Alya, mais elle ne l'écoutait que d'une oreille. Elle prit la main de Colin et essaya de lui parler, de le ranimer, mais il ne réagissait pas. Des larmes montèrent aux yeux de la jeune femme. Flavio s'accroupit à côté d'elle et la prit dans ses bras.

— Tout va bien se passer, Auxence a soigné des blessures bien pires, il s'y connaît.

Alya hocha la tête. Elle ne pouvait plus parler, sa gorge était nouée par l'angoisse et la tristesse. Le chevalier l'aida à se relever et l'éloigna un peu du petit garçon, toujours inanimé. Il l'aida à se calmer et lui fit boire un peu d'eau.

— Soldats, vous allez partir en reconnaissance dans le village. Fouillez chaque maison, chaque coin de rue, et ramenez-moi toutes les personnes en vie que vous pourrez trouver. Avec Auxence et Ali, nous allons veiller sur Colin et commencer à soigner les villageois blessés.

Adams approuva les ordres donnés par Flavio. Il prit la tête du groupe de soldats et ils s'enfoncèrent rapidement dans les ruelles du bourg. Le chevalier ne perdit pas une seconde. Il vérifia que la zone dans laquelle ils trouvaient était sans danger, puis il s'approcha des corps qui jonchaient le trottoir.

Il prit le pouls d'un homme allongé sur le côté. Du sang coulait abondamment de son côté droit. Alya vit Flavio secouer la tête puis fermer les yeux. Il lâcha le poignet de l'homme et s'approcha cette fois-ci d'une femme. Elle avait dû échapper à l'incendie car ses vêtements fumaient et elle avait des traces de brûlures sur ses avant-bras et ses jambes.

— Ali, j'ai besoin de ton aide ! Elle respire encore !

Alya se leva malgré ses jambes tremblantes et rejoignit le chevalier. Il était agenouillé à côté de la femme et déchirait le tissu qui cachait ses blessures. La jeune femme apporta des linges propres, des herbes médicinales et des crèmes destinées à soigner les brûlures. Ensemble, ils soignèrent la femme qui poussait par moments des cris de douleur. Alya paniquait dès qu'elle entendait la femme geindre, mais Flavio la rassurait systématiquement et l'encourageait.

De son côté, Auxence faisait la même besogne. Il soignait les hommes, les femmes et les enfants que les soldats rassemblaient dans la ruelle. Visiblement, les sbires du Comte Swan avaient déserté les lieux, ce qui laissait le champ libre aux soldats pour aider les blessés.

Colin, qui avait finit par revenir à lui, allait aussi voir les blessés. Il leur apporter de l'eau ou des herbes en fonction de leurs besoins. Alya l'observait du coin de l'œil et vérifiait les herbes qu'il apportait. Elle fut impressionnée par la connaissance qu'il avait des plantes médicinales. Alya ne lui posa aucune question, elle savait pertinemment qu'il n'y répondrait pas. Malgré tout, elle l'observa avec curiosité, sachant pertinemment qu'un mystère épais entourait le petit garçon.

La nuit commençait à tomber lorsque Flavio et Adams rassemblèrent les soldats. Tous les blessés avaient été soignés, Thomas s'était occupé de contacter des villages avoisinants qui avaient montés de grandes tentes pour abriter les survivants. Une soupe chauffait au-dessus d'un large feu de bois.

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