Salam Aleykoum
_________________SYRAAH
Naim est venu me chercher en panique chez moi, il m'avait envoyé un message qui me disait de me préparer.
On est entrés dans sa voiture et il m'a conduit chez Lina.
Il a roulé super vite ce qui fait qu'on est aussi vite arrivés.
Elle nous a ouvert la porte avec une petite mine, purée je le sens pas.
Elle: il est parti Sysy, il est parti...
Elle est venue pleurer dans mes bras, elle a perdu son grand frère. Il était tout pour elle, elle ne vivait qu'avec lui, leurs parents sont décédés dans l'accident qui a justement rendu son frère paraplégique.
C'était sa seule force, mais je serais là pour elle, ce n'est pas la même chose mais je suis là.
Cette fille est incroyable je vous assure, en plus de ses études elle travaillait pour trouver une aide soignante à domicile à son frère et qu'ils aient de quoi vivre.
Ils avaient aussi des aides de l'Etat, une sorte d'indemnité mais elle ne suffisait que pour le loyer donc bon.
Elle a dû super tôt avoir ce rôle de maman, et de grande sœur alors qu'elle est la dernière.
On s'est assise dans le canapé et Naim lui est parti, après lui avoir souhaité ses condoléances.
Moi: et les filles, elles sont pas là ?
Elle: elles ont dit que c'était un poids en moins, et que je pouvais être enfin libre
Moi: ohw, n'y penses pas ma belle, elles sont juste pas à la hauteur
Elle: mais comment je vais faire Syraah ? Pour payer l'enterrement et pour vivre à la suite ? J'ai des économies mais ça ne vas jamais suffir.
Moi: viens chez nous ! On est que deux avec ma mere, et elle t'aime beaucoup donc viens
Nos parents étaient amis, et nous deux on se détestais petites, en même temps je n'étais amie qu'avec Naim, Inaya et leurs frères.
Elle: ça ne va pas la déranger ?
Moi: jamais, on ira la voir après, elle nous aidera pour la salât Janaza et les formalités
Elle: merci
Je lui ai fait un bisou sur le front avant de lui dire que c'était totalement normal.
On a passé la soirée à parler de lui, c'était quelqu'un de bien.
Elle: je m'en veux de penser comme ça mais je suis rassurée
Moi: rassurée de quoi ?
Elle: je sais qu'il souffrait, il est mort en paix avec lui même, et Allah s'occupera mieux de lui que moi
Elle a recommencée à pleurer, et moi avec. Si vous les voyez ensemble vous aurez compris à la minute, juste là relation fusionnelle qu'ils entretenaient.