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Salam Aleykoum
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SYRAAH

Lui: comment tu l'as appris ?

Il était stupéfait, et je vous avoue que moi aussi quand on me l'a appris.

Moi: j'ai fais un malaise et ils ont insisté pour me faire faire quelques examens, et ils s'en sont rendu compte, j'ai in rendez-vous pour accoucher du bébé

Lui: il est encore là ?

J'ai hoché la tête avant de lui demander où était Naim.

Lui: il arrive, mamâ l'a envoyé juste avant qu'Inaya soit montée, mais normalement il ne devrais pas tarder

Moi: j'ai peur de lui dire

Lui: j'imagine, mais tu n'as pas tellement le choix, vous allez vivre ça ensemble, et nous aussi on est là d'accord ?

Moi: oui

Je me suis légèrement redressée, j'avais la tête qui tournait et j'entendais mon cœur battre super fort.

Je sais juste que j'ai perdu connaissance et que Naim était à mon chevet à mon réveil, il me carresaut la tête tout en regardant dans le vide.

J'ai recommencée à pleurer, par peur de lui apprendre la nouvelle, c'est horrible de devoir le dire.

Il m'a rassurée et serrée dans les bras.

Moi: je suis désolée Naim

Lui: arrêtes de t'excuser, ce n'est pas de ta faute

Le médecin m'a expliqué que la fausse couche s'est faite silencieusement, et que mon corps a lâché au moment du malaise, c'était un signal, que le bébé partait.

J'ai caressé mon ventre avant de le regarder, je m'en veux tellement.

Moi: on a faillit être parents Naim, j'aurais juste du être plus vigilante

Lui: regarde moi, il m'a pris la tête entre ses deux mains, ce n'est pas de ta faute d'accord ? On doit accepter ça, c'est Allah qui décide, et si le bébé n'est pas venu au monde, c'est aussi une épreuve, qu'on va surmonter ensemble, comme toujours et pour toujours

Moi: pardon Naim

Lui: c'est rien ma vie

Je l'ai regardé avec des gros yeux, je ne m'attendais pas à ce qu'il mappelles comme ça.

Il m'a juste regardé et a souris, alors j'ai fait comme lui.

Je vous passe les quelques jours qui nous séparent de mon "accouchement", Naim a tenu à m'accompagner, déjà pour me soutenir, et tout simplement parce que c'est son rôle.

Ils ont tenu à m'anesthésier localement, pour que je sois consciente et puisse comprendre que le bébé n'est malheureusement plus en vie.

Ça s'est passé sous un silence gênant et même douloureux, je n'avais pas mal, donc on entendais pas mes cris, le bébé sortait tout seul avec l'aide de la pilule qu'ils m'ont fait avaler plus tôt, donc pas de sage femme qui me dit de crier, pas de panique, pas de pleurs quand il est sorti, vraiment rien. Cette scène est traumatisante.

Syraah: Pour LuiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant