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Katalina Collins
- Tu es en retard crétin !
Mon coéquipier, et accessoirement mon ami, me regarde en levant les yeux au ciel, l'air tout débraillé. Les chaussures à peine lassé, sa chemise blanche est pas totalement rentrée dans son pantalon noir. Sa veste de costard tient à peine sur ses deux épaules qu'on aurait dit qu'on l'avait obligé à la porter. Ses cheveux sont dans un désordre monstrueux. Et ne parlons même pas de sa cravate mal mise.
- Tant que tu ne dis rien au chef je pourrais envisager tes excuses pour le "crétin". Répond mon ami.
- Qui a dit que je voulais m'excuser pour "le crétin" ? Dis-je en souriant malicieusement.
Il me lance un regard faussement noir. Je prends ma tasse de café que j'avais abandonné sur le comptoir pour interpeller Steve. Puis, tournant le dos à mon crétin préféré, je retourne à mon bureau ma tasse chauffante dans les mains. Prête à commencer cette journée.
Mon bureau est un mélange entre désordre et ordre. Les gens vous diront que c'est un travail désorganisé mais c'est tout le contraire. Néanmoins, des dossiers jonchent de partout mais je sais tous à quoi ils correspondent. Lorsque Steve ou le chef entre ils me réprimandent à chaque fois, alors que c'est c'est pas si le désordre que ça. Moi je m'y retrouve et c'est le plus important.
Je n'ai pas travaillé ce week-end, aucune affaire criminelle ne m'avait été attribuée. Pas que je n'ai pas les compétences requises loin de là. On n'avait juste mis les collègues sur le coup étant donné que je réquisitionne la plupart des enquêtes.
Alors aujourd'hui je suis impatiente d'étudier une nouvelle affaire et de retourner sur le terrain.
Mon travail consiste à élucider des meurtres. Voilà ce qui rime mes journées. Pas mal glauque pour ceux qui n'ont pas l'habitude, personnellement j'adore. Ça me parait évident sinon j'aurais pas choisi ce métier.
- Katalina ! Katalina !
Vous voulez savoir un truc ? Dans exactement trois secondes Steve Grant va débarquer dans mon bureau. Il stipulera que c'est de ma faute si le chef lui a fait une remarque sur sa tenue car que je ne l'avais pas prévenue de son désordre vestimentaire et physique. Qui tient les paris ?
- Au bureau Grant ! Criai-je.
La porte de mon bureau s'ouvre dans un élan brusque puis se referme aussi vite. Un petit sourire commence déjà à se former sur le coin de mes lèvres en voyant l'air mécontent de mon ami.
- Va au diable Collins ! Je vais finir par me faire virer. Tu aurais pu me prévenir que je ressemblais si peu à quelque cho-
- Je croyais que tu le savais déjà . Le coupai-je
Il lève -encore- les yeux au ciel. Je souris franchement et me lève de ma chaise. Je m'approche de mon ami et pose mes mains sur sa cravate pour là placer comme il faut. Je remet en place sa chemise et j'essaye de dompter ses cheveux blonds ébouriffés. Après avoir rendu Steve de nouveau tout beau, il m'attrape doucement les bras.
