Chapitre XXVIII « oregon, portland »

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Katalina Collins, 1h04

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Katalina Collins, 1h04

- Fais un vœux.

Je ferme délicatement mes paupières noircissant ma vision.

"Bonheur "

C'est tout ce que je souhaite. Un sourire s'étire timidement sur mes lèvres lorsque j'ouvre de nouveau les yeux pour souffler les bougies sous les applaudissements discrets de Tom ainsi que son sourire toujours aussi bienveillant. Nous retirons une à une les bougies pour les poser sur la table basse tout en vérifiant qu'elles ne brûlent pas encore. Après ça nous nous installons confortablement sur le canapé et le brun me tend un beignet. Je le récupère et l'observe un instant. Ça fait vraiment longtemps.

Je repose mon regard sur Tom qui me lance un sourire encourageant, je décide donc de couper comme je peux le beignet en deux pour en tendre une moitié a Tom. Il l'a récupère puis on croque en même temps dans mon ancien pêcher mignon. J'empêche mes yeux de se remplir d'eau quand je sens mes papilles gustatives se réveiller soudainement avec un arrière goût de souvenirs volés.
À la place je force a garder un visage impassible malgré tout ce que je ressens à l'intérieur de moi.
Je déteste pleurer, surtout devant les autres.
On déguste tranquillement sans se parler mais dans un silence qui ne semble pas lourd au contraire il est plus que apaisant.

- Tu es fille unique ? Demande Tom en rompant le silence entre nous.

J'avale difficilement ma dernière bouchée, je me frotte les mains pour faire partir le sucre de mes doigts, tout en réfléchissant à ma réponse.

- Je suis fille unique en effet, je n'ai jamais connu les blagues fraternelles ou même l'amour fraternel. Jusqu'à ce que je rencontre Steve, il a été un de mes premiers véritables amis alors tout naturellement il a pris une place de frère pour moi.

Le garçon hoche doucement la tête.

- Tu aurais aimé en avoir ? Il me demande.

Je prends encore quelques secondes avant de répondre. Mais je connais déjà la réponse alors je me lance simplement.

- Tu le sais, mon père était dans l'armée en tant que soldat mais ma mère y était aussi, elle était infirmière. Le jour où elle a appris sa grossesse, elle a quitté son travail pour retourner sur le continent Américain. En grandissant j'ai compris qu'elle avait fait ça pour m'élever dans un environnement stable mais j'ai aussi compris que sa grossesse était accidentelle. C'est elle qui m'a éduquée, et j'étais pas une enfant simple, mon père était rarement là alors cela compliquait un peu tout. Elle avait déjà énormément de mal avec moi alors avec un autre enfant ça n'aurait pas marché. Je pense sincèrement que mon père en aurait voulu un mais je les ai déjà entendu plusieurs fois en parler et ma mère lui répétait sans cesse que c'était beau de vouloir des enfants mais qu'il fallait être à la maison pour s'en occuper. Elle n'avait pas tort. Mon père était présent que quelques semaines par an, il ne pouvait pas demander à sa femme de s'occuper d'autres enfants alors que lui même ne le faisait pas. C'était égoïste.

•𝐋𝐘𝐒, 𝐋𝐢𝐥𝐲'𝐬• 𝘵𝘰𝘮 𝘩𝘰𝘭𝘭𝘢𝘯𝘥₁Où les histoires vivent. Découvrez maintenant