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Katalina Collins, 1h30
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La journée a été terriblement longue, j'ai tellement hâte de finir le lycée. Plus qu'une année et aurevoir le bahut. Du haut de mes 16 ans, je rêve d'enfin pouvoir quitter cet endroit. J'ai toujours adoré étudier mais le système scolaire n'a jamais été fait pour moi. Ma mère me répète sans cesse que l'école c'est important étant elle même institutrice je peux comprendre son raisonnement. Mon père n'y accorde guère d'importance, il souhaite certe le meilleur pour moi et si l'école n'en fait pas partie ce n'est pas grave pour lui. J'aurai aimé que ma mère pense pareil. Mon père est soldat dans l'armée américaine, c'est donc rare qu'on puisse le voir. Cela ne m'a jamais empêché de l'aimer très fort et d'avoir une relation fusionnelle avec lui. Il est vrai que depuis que je suis petite j'ai toujours eu du mal avec les relations sociales en tout genre. Je ne suis jamais sortie avec un garçon. Je n'ai jamais vraiment eu de meilleur ami ou même d'amis proches. Alors c'est mon papa qui a tenu ce rôle à des milliers de kilomètres de moi.
Depuis aussi loin que je me souvienne, je l'ai toujours admiré pour son courage et sa détermination dans son travail. C'est également pour ça que depuis que je suis enfant je souhaite m'engager dans l'armée comme mon père. Ma mère est totalement contre cette idée et elle me la fait bien comprendre. Cela crée souvent des disputes entre mon père et elle, j'évite alors d'en parler lorsque mon père est là car je ne souhaite pas qu'on passe le peu de jours ensemble à se disputer. Ma mère pense que j'ai abandonné l'idée et moi j'en sais trop rien. Ça me fait de la peine de l'inquiéter autant. Mais j'ai envie d'être aussi dévoué que mon père dans mon futur travail.
J'ai encore le temps pour me décider !
- Maman je suis rentrée ! Je dépose mon sac à l'entrée.
- Maman ? Je hausse le ton pour me faire entendre.
J'appelle ma mère encore une fois mais sans réponse. Je fronce les sourcils. Elle est censée être à la maison. Je fais le tour du salon mais je ne la vois pas, je me dirige alors vers la cuisine. J'entre dans la pièce et je l'aperçoit. Elle est au sol, le dos contre l'îlot central de notre cuisine. Je m'arrête. Elle a le visage livide. Ses cernes sont marqués. Comme si elle avait pleuré durant des heures entières.
- Maman ? Qu'est ce qui se passe ? Je demande calmement en posant ma main sur son épaule.
Elle tient un papier. Elle tient une lettre. Je retiens ma respiration jusqu'à m'agenouiller devant elle. Elle ne me regarde pas. Elle ne réponds pas. Je récupère le papier du bout de mes doigts tremblants. Je n'ai pas besoin de lire plus que ces deux mots.
US army
Toute ma vie j'ai attendu que ce jour ne vienne jamais. Toute ma vie je m'étais dit que jamais je n'aurai le droit à cette lettre. Toute ma vie.
