STYX | T1

Chapitre 07 - Soigne-moi

POINT DE VUE DE STYX :

- Pourquoi ton père t'a renier ? me demanda curieusement le mafieux russe.

Je terminais de manger mon nugget et mâchais lentement avant de lui répondre après avoir fini.

- Il voulait conclure une alliance avec un autre parrain. Mais le deal c'était un mariage entre moi et le fils du futur allié de mon père.

Je sentis le regard de mon professeur se poser sur moi. Je tournais la tête vers lui et constatais qu'il avait le regard fixé sur ma cuisse nue.

- Parrain de quelle ville ? me demanda-t-il sans relever les yeux de ma cuisse.

- Aucune idée, avouais-je en haussant les épaules.

C'était la stricte vérité.

Je n'en savais absolument rien du tout, et puis je m'en fichais un peu.

- Comment s'appelle l'homme qui m'a dragué ? demandais-je à mon professeur.

- Alexeï Skolov, me répondit-il immédiatement en roulant les yeux au ciel.

Alexeï Skolov.

J'avais enfin l'identité de l'homme qui m'avait drogué.

- Maintenant que je t'ai défendu devant lui, tu vas devenir une cible importante, m'avoua t-il en mordant dans son sandwich.

Je baissais les yeux en réfléchissant à la manière dont Skolov pourrait m'attaquer, mais Belov me sortit de mes pensées en me tendant deux frites recouvertes de sauce pommes-frites.

Je secouais négativement la tête et repoussait son poignet lorsque je le vis sourire.

- Je veux savoir qui est l'homme qui m'a poursuivi en moto quand je me rendais à l'université, insistais-je.

Belov me regarda furtivement en finissant ses frite.

- Tu as une plaque ?

Je fis non de la tête.

- Vous savez quand on se fait tirer dessus, on ne pense pas forcément à relever la plaque, ironisais-je.

- Moi si.

- C'est différent. Vous ne vous faites pas tirer dessus, puisque c'est vous qui tirez sur les gens, me moquais-je.

Il esquissa un sourire en me concédant ce point.

- Je te l'accorde mon ange.

Plusieurs minutes passèrent sans que ni Belov, ni moi ne parlions.

- Pourquoi tu me vouvoies ? lâcha-t-il soudainement.

Je le regardais :

- Parce que je vous connais en tant que professeur dans cette ville, lui expliquais-je en le regardant.

- Et pendant les missions, tu vouvoies tes ennemis ? se moqua-t-il.

J'eus un demi-sourire face à sa remarque avant de confesser :

- Je les insultes surtout.

Il prit la bouteille d'eau dans laquelle j'avais bu juste avant et avala une gorgée, avant de reprendre.

- Tutoies-moi.

Je mangeais tranquillement, et son téléphone sonna.

Il décrocha rapidement et porta le téléphone à son oreille.

- Oui Sasha ?

Forcément je n'entendais pas ce que son ami disait.

Et puis honnêtement, je m'en fous un peu.