STYX | T1

Chapitre 48 - Instinct Implaccable

POINT DE VUE DE STYX :

Vassili tournait au milieu d'une petite forêt, à une demi-heure de chez lui, et nous arrivions devant une petite maison abandonnée.

Je ne me sentais pas bien.

J'avais la très nette impression qu'on allait nous la mettre à l'envers.

Je sortis de la voiture en première avant de m'approcher lentement de la maison.

J'avais deux dagues accrochées à chacunes de mes jarretières.

On ne sait jamais hein.

Je regardais la maison de l'extérieur.

De la mousse recouvrait une bonne partie de la façade gauche et la maison était très très sale. Les volets en bois ne tenait quasiment plus, et ils grinçaient car ils bougeaient au rythme que le vent leur imposait.

- Tu es armée ?

Je me retournais vers Vassili qui chargeait son flingue avant de le ranger dans sa poche.

- Oui.

- Tu as bien fait.

De toute manière, bien fait ou pas bien fait, je l'aurai fait quand même alors bon.

J'eus soudainement l'impression d'entendre une branche craquée derrière moi entre les arbres de la forêt.

Je me retournais subitement afin de prendre le coupable sur le fait et je remarquais que Vassili fronça les sourcils.

- Styx ?

Second bruit.

C'était comme ci une personne marchait sur une brindille. Je percevais très bien le son. Mais Vassili n'entendait rien visiblement. 

Je me retournais vers la provenance du bruit.

Mon cœur se serra lorsque je cru voir une mèche de cheveux blonde derrière un arbre.

Je récupérais une lame sous ma jupe et courrais vers l'arbre derrière lequel le coupable se cachait.

Mais arrivée derrière, je compris qu'il n'y avait personne.

- C'est quoi ce bordel ? soufflai-je.

J'étais certaine d'avoir entendu quelqu'un marcher sur des brindilles, et une mèche blonde.

Et j'avais la très mauvaise impression que cette mèche blonde appartenait à Noah.

J'entendis alors une voiture arrivé et Vassili me lança :

- C'est mon client.

Cool pour toi.

Moi je suis certaine de ce que j'ai vu et entendu.

Je sentis Vassili me prendre la lame des mains avant de soulever légèrement ma jupe pour me la remettre dans la jarretière.

Lorsque ses doigts glacés touchèrent ma cuisse, je frissonnais.

Il me regarda, l'air inquiet.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- On ne doit pas rester ici ...

Il secoua la tête négativement :

- Styx, j'ai rendez-vous et le lieu est abandonné.

Je posais mes mains sur ses joues.

- Je te dis qu'on ne peut pas rester ici.

Il me regarda longuement avant qu'un homme ne lance :

- Si je vous paye, c'est pour vos services Belov !