STYX | T1

Chapitre 17 - Victoire pour la Rousse

POINT DE VUE DE STYX :

Six jours.

Cela faisait maintenant six jours que j'étais enfermée dans cette chambre.

Noah était venu trois fois en tout.

J'étais mal en point mais il fallait que je me batte.

Je vais me barrer.

Je ne sais pas comment, mais je vais y arriver.

Alors que j'examinais les chaînes qui retenaient mes mains et mes chevilles, Noah rentra en trombe dans la pièce.

- On va essayer quelque chose de nouveau aujourd'hui ma jolie rousse.

Je ne parlais pas depuis que j'étais ici. Je ne parlerais pas à la personne qui m'a tasée, fouettée et frappée. J'avais déjà des hématomes.

Le demi-frère de Vassili s'assit au bout du lit sur lequel j'étais menottée.

- Tu sais que tu n'es qu'une merde ?

Je le regardais sans rien dire.

Ah oui vraiment ?

- Il n'y a qu'à voir ton parcours : ton père t'a renier et ta mère est morte.

La manipulation mentale.

Il était en train de me retourner le cerveau.

Mais il n'y arrivera pas. Jamais.

Parce que j'ai confiance en moi.

Je sais ce que je vaux.

Je sais qui je suis.

Je sais aussi pourquoi je suis comme ça.

Je sais tout.

Il ne sait rien.

Et à partir de là, il peut me dire ce qu'il veut, je n'en aurai rien à battre. Le mental, c'est ma plus grande force. C'est grâce à ça que je me suis sortie de situations catastrophiques.

Je l'observais de haut en bas.

- Et toi ? Pourquoi ton père ne t'a pas demandé à toi de tuer Sasha ? minaudais-je.

Il se leva et me regarda, assez étonné que je parle.

- Parce qu'il n'a pas confiance en toi ? Ou peut-être bien parce que tu n'es qu'un incapable ? me moquais-je.

Il s'approcha de moi rapidement et sa main rentra en contact avec ma joue. Je sentis tout le côté droit de mon visage me brûler instantanément.

Mais j'étais heureuse parce que cette gifle signifiait que je venais de gagner la partie.

Je venais de gagner parce que j'avais trouvé son point faible.

Sa relation avec son père.

Et avec cette victoire, je peux faire ce que je veux.

Même si c'est moi la prisonnière, c'est moi qui contrôle la situation.

- Non, juste parce que j'ai des choses plus importantes à gérer, se justifia-t-il.

Je hochais lentement la tête pour me foutre de sa gueule.

- Pourquoi tu te justifies ? lâchais-je en souriant.

Comment je pouvais me barrer ?

Il y avait une baie vitrée, mais je ne savais pas à quel étage je me situait.