STYX | T1

Chapitre 22 - Tension et Chloroforme

POINT DE VUE DE STYX :

Vassili m'avait déposé une trousse à pharmacie devant moi pour que je puisse désinfecter mes cuisses. Noah ne m'avait fouetter que deux fois donc ce n'était pas pire que la dernière fois.

Vassili m'avait laissé assise sur son canapé tandis qu'il était dans la pièce voisine.

La cuisine je crois.

Il était au téléphone avec Sasha, il me semble.

Alors que je vaporisais du désinfectant sur mes plaies, le mafieux arriva au salon en me questionnant :

- Ma jolie rousse ?

Je tressaillis à l'entente de ce surnom que seul Noah me donnait.

- Ne m'appelle pas comme ça.

Je le regardais dans les yeux avant de me pencher pour prendre du coton pour tapoter le désinfectant sur mes cuisses.

Vassili but une gorgée d'alcool avant de me demander :

- Pourquoi il t'appelle comme ça ?

- Parce que c'est un psychopathe, ripostais-je.

Il arqua un sourcil face à mon ton cassant.

- C'est un bien grand mot pour le définir, commenta-t-il.

Je hochais négativement la tête.

- Non. Il a réellement un problème mental.

Je soupirais avant de m'enfoncer dans le canapé avant de lui expliquer :

- Noah a une obsession avec les femmes rousses.

Vassili prit place en face de moi dans un fauteuil en cuir.

- Une obsession ou une préférence pour les femmes rousses ?

Je fermais les yeux.

Je n'oublierais jamais toutes les femmes mortes que j'ai vu dans la pièce.

Et l'odeur était abjecte.

Je frissonnais en me rappelant de l'odeur nauséabonde de la pièce et de toutes ces femmes à la peau blanchâtre. 

- Il a une... une collection de femmes rousses.

Le mafieux posa son verre avant de contourner la table basse et de s'accroupir devant moi pour me demander des détails.

- Quel genre de collection ?

Je pris une profonde inspiration. Le souvenir de la tête de la femme qui avait rouler jusqu'à moi me revenait en mémoire.

Ça aurait pu être moi.

- Chez lui, il y a une pièce... commençais-je.

Je vis Vassili me regarder attentivement. Ses yeux glaciers se perdaient dans mon regard.

- Il y a une pièce avec plein de femmes rousses, mortes, réussissais-je à lâcher dans un souffle .

Vassili écarquilla les yeux mais ne dit rien, attendant certainement que je développe.

- Elles sont au moins une cinquantaine et toutes entassées les unes sur les autres, dis-je en me remémorant les femmes.

- Qu'est-ce qu'il t'a fait à toi ? me demanda-t-il, sérieusement.

À moi ?

Il m'a fait agoniser.

Il m'a torturée.

Il m'a d'abord électrocutée.

Il m'a ensuite fouetter.

Pour ensuite me tabasser avec ses coups de poings.