->Chapitre 2.2<-

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Jack

J'ai la preuve irréfutable que nous nous sommes bel et bien réconciliés.

D'aussi loin que je me souvienne, les RFE&H ont toujours eu l'habitude de laisser une petite trace de leur passage dans chacun des hôtels dans lesquels ils séjournent. Cette habitude avait disparue durant la tournée car nous étions bien trop occupés à nous détester les uns les autres pour imaginer un plan.

En temps normal, le plan mène à une action de service pour le personnel de l'hôtel, ou bien à un prank pour les clients, avec l'autorisation de la direction bien sûr.

Cependant, il se pourrait que cette fois-ci, nos retrouvailles nous rendent notre âme d'enfants abonnés aux bêtises.

-Prêts ? chuchote Avi avec un rictus diabolique tandis que nous entrons dans le hall d'entrée en direction de la sortie.

Je sens qu'on va s'amuser.

-Mince ! Je crois que j'ai laissé mon chargeur dans la chambre, dis-je assez fort pour que les agents de sécurité m'entendent.

-Je remonte avec toi pour chercher, enchaîne Tommy avec un très bon jeu d'acteur.

-Faites vite ! lance Ben alors que nous prenons le chemin inverse.

Évidemment, ce n'est pas à notre étage que nous sortons de l'ascenseur.

Nous avons jeté notre dévolu sur le quatrième étage. Pourquoi ? Parce que dans quelques instants les ascenseurs ne seront plus utilisables et que ce serait cruel de faire monter les agents de sécurité jusqu'au dixième.

-Cible en vue, ricane Tommy en sautillant jusqu'au boitier de l'alarme incendie.

-Que la partie commence !

Cinq minutes plus tard, après avoir parcouru au moins 10 fois l'étage pour aider les gens à évacuer sous le bruit strident de l'alarme, nous nous engouffrons dans les escaliers pour rejoindre le hall. Nous trouvons rapidement les agents de sécurité qui, comme prévu, se font harceler par nos amis simulant une grande inquiétude pour nos vies, à nous qui sommes retournés chercher le chargeur imaginaire.

-Oh ! Merci le ciel vous êtes là ! se calme Ben en nous voyant arriver sain et sauf.

-Il y a des gens coincé au quatrième ! Leur porte ne veut pas s'ouvrir et ils sont enfermés dans leur chambre ! inventais-je.

-Au quatrième vous dites ? s'inquiète un des agents.

Sans attendre la réponse, il informe ses collègues et tous le suivent vers les escaliers. Les clients et le personnel continuent de se précipiter vers l'extérieur et comme nous l'avions imaginer, ils sont tous bien trop occupés à sauver leur vie pour surveiller un groupe de jeunes gens peu discipliné.

Nous nous élançons tous les cinq vers le grand comptoir et utilisons nos magnifiques marqueurs rouges pour tracer les lettres en majuscule sur l'immense miroir qui donne cette impression de profondeur à la pièce. Une fois notre œuvre terminée, Ben repasse de l'autre côté du comptoir en brandissant son téléphone en mode selfie. Ce dernier a tout juste le temps de prendre la photo que les agents de sécurité ressurgissent des escaliers, l'air peu satisfait.

-Les voilà ! hurle l'un d'eux. Restez où vous êtes !

Pas une ni deux, je prends mes jambes à mon coup et m'élance vers la sortie avec un taux d'adrénaline très élevé dans mon sang.

Encore une fois, comme prévu, notre car de tournée est garé juste devant l'hôtel, attendant patiemment que les stars qu'il transporte se pointent. Je suis le dernier à m'engouffrer dedans et, sous la pression de tous, le chauffeur démarre sur le champ.

Destinés à patienterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant