->Chapitre 3.1<-

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Parfois, nos vies ont besoin d'être complètement chamboulées, changées et réorganisées, pour nous replacer à l'endroit où nous sommes censés être.

Bennie

Jamais mon amour propre n'avait autant été mis à l'épreuve. Moi qui pensait sans le moindre doute avoir surpasser le passage de ma vie où régnait la question « Que vont penser les autres ? », la vie m'a prouvé le contraire sans même prendre l'initiative de me l'expliquer gentiment.

La seule chose dont je peux m'estimer heureuse, c'est de ne pas avoir Twitter.

Mon nombre de notifications Instagram a explosé durant ces dernières 24 heures. A force de recevoir des messages me démontrant par x ou y que je suis la plus grosse ratée sur cette Terre, j'ai bloqué la fonctionnalité de m'envoyer un message privé si je n'ai pas accepté la demande d'abonnement de la personne.

Mais évidemment, l'horreur ne s'est pas arrêtée là : un nombre incalculable de fans des RFE&H m'ont taguée sur des publications très peu valorisantes.

J'ai fait de mon mieux pour ne pas y prêter trop d'attention mais après avoir lu une centaine de fois que tu es une agression pour les yeux, le doute finit par s'installer. Peut-être que ces gens ont raison. Après tout, je ne peux pas me contenter de l'avis très peu objectif de mes parents sur mon physique.

Je n'ai pas osé sortir de ma chambre aujourd'hui. J'ai simulé un intérêt inouïe pour un livre et Maman n'est jamais revenu me demander si j'allais bien. Lorsque, au début de l'après-midi, j'ai entendu les jumeaux courir dans le couloir en riant, complètement étrangers de ma situation, j'ai fondu en larmes.

Tu as beau être psychologiquement stable, les méchancetés incessantes finissent toujours par t'atteindre.

Pour être entièrement honnête, peut-être que je n'aurais pas craqué si toute cette histoire n'était qu'un moment de malchance. Cependant, tout ceci a été causé par quelqu'un et je ne peux pas l'ignorer.

Jack est entièrement responsable.

Mon cœur a encore beaucoup de mal à se faire à cette idée. A certains moments, je réussis à me convaincre qu'il n'y est pour rien et qu'il doit certainement s'en vouloir.

En réalité, je suis persuadée qu'il s'en veut. Il a tenté de m'appeler au moins sept fois et je dois aussi avoir plusieurs messages non lus de sa part. Je ne sais pas s'il a conscience de la situation mais une chose est sûre, je n'ai pas envie d'en parler avec lui. Du moins pour le moment.

Mon portable se remet à sonner. Je soupire en pensant voir son nom apparaître encore une fois mais ce n'est pas le cas.

Lydie.

Je déglutis péniblement, réalisant que je n'ai pas tenu ma promesse de les tenir au courant de l'évolution de la situation suite à l'interview. Si les réseaux m'ont tuée émotionnellement, Cam et Lydie me tueront physiquement.

-Hey, la saluais-je tristement à travers le combiné.

-Oula ! T'as pas l'air dans ton assiette. T'es sûre que ça va ? Tu ne nous as pas envoyé de message alors je voulais juste m'assurer que tout-

Et je me remets à pleurer. C'est plus fort que moi. Je sais que je ne devrais pas me mettre dans cet état mais les mots tournent en boucle dans mon esprit et mon cœur se serre un peu plus à chacun d'eux. Comment garder le sourire quand ton âme se sent attaquée ?

Je pleure tellement que je n'entends pas la phrase de Lydie ni même le moment où elle raccroche. Tout ce que je sais, c'est qu'elle débarque dans ma chambre quelques minutes plus tard et me prend dans ses bras. Je me blottis contre elle et laisse mes larmes couler, évacuant avec elle mes émotions en surcharge.

La porte de ma chambre s'ouvre une deuxième fois, d'une manière brusque, et laisse apparaître une Camille très énervée. Je m'attends à ce qu'elle me fasse la morale pour ne pas avoir envoyé de message mais à la place, elle prend mon téléphone et regarde par elle-même toutes ces horreurs que je lis depuis mon réveil.

Elle marmonne un bon paquet de jurons.

-C'est tous des gros cons, lâche-t-elle finalement en s'accroupissant devant le lit pour être à ma hauteur.

Je hoche la tête, incapable de rétorquer le moindre mot.

Après tout, elle a raison.

J'essuie les larmes sur mes joues avec mes manches et me redresse légèrement en adressant un sourire de remerciement à Lydie.

-Tu as parlé à Jack ? demande Cam.

-Non ne lui dites rien ! les suppliais-je. Il s'en veut certainement déjà assez et puis, ce n'est sa faute si ses fans sont-

-PAS SA FAUTE !? s'écrit-elle outrée. Bien sûr que si c'est sa faute ! S'il avait tenu sa langue, tu ne serais pas là à pleurer tes tripes ! Tu sais que je t'aime Ben, mais il faut que tu apprennes à en vouloir aux autres. Comment tu veux maudire le monde si tu vois les gens comme des bisounours, hein ?

Notre amie explose de rire à cette réflexion et j'aurais sûrement fait pareil à sa place. Je me mords la lèvre inférieure, pas tout à fait sûre de vouloir maudire le monde comme l'a si bien dit Cam.

-Regarde je te montre.

Elle prend une nouvelle fois mon téléphone et je fronce les sourcils, peu rassurée de ce qu'elle serait capable de faire sous la colère.

-Cher fils de pute, commence-t-elle en écrivant, ta négligence m'a mise dans une telle position que j'ai pris la décision de haïr le monde et tu es le premier sur la liste. Alors prends tes clics et tes clacs (et surtout tes fans abrutis) et sors de ma vie. Envoyé ! Putain ce que ça fait du bien !

Pitié non... Elle a quand même pas fait ça ? Mon visage doit exprimer ma frayeur car elle arque un sourcil sans comprendre.

-T'as pas envoyé ça quand même ?

-Non j'ai effacé, admet-elle avec une moue dégoutée. Mais ce n'était pas l'envie qui me manquait !

Je soupire de soulagement et regarde mes amies. Elles sont là. Elles sont venues sans hésiter dès qu'elles ont su.

-En fait... Tu avais raison. Ça m'a fait du bien à moi aussi, dis-je avec un petit sourire.

-Je t'interdis de douter encore une fois de mes méthodes, m'avertit Cam.

Lydie ricane et je souris davantage.

-Merci les filles. Je ne sais pas ce que je ferais sans vous.

-Absolument rien Ben, mais c'est pour ça qu'on est là, répond Lydie en me serrant contre elle à nouveau.

Cam se rajoute dans le câlin en se jetant sur nous comme un gros sac à patate.

Ça, c'est du soutien.

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Pardonnez-moi ce retard de publication, je n'étais pas chez moi cette semaine, je n'avais pas pris mon ordi... Bref ! La galère.

Ravie de vous retrouver mes lecteurs et lectrices ! Alors, que pensez-vous de la situation ? Est-ce qu'il faut pardonner Jack ou le détester comme Cam ? Commentez vos réactions !

Petite question du jour : Avec combien de coussins dormez-vous ?

C'est vraiment nul comme question...

Je suis incapable de dormir si ma tête n'est pas relevée sur deux coussins bien rempli. Au diable les coussins où ta tête s'enfonce dedans comme s'il n'y avait rien !

Bonne semaine à tous et surtout bon courage pour ceux qui font leur rentrée scolaire ! ;)

Destinés à patienterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant