Destinés à patienter

->Chapitre 3.4<-

Jack

Je n'ai pas pu m'empêcher de rappeler Bennie aujourd'hui. Je n'ai fait que penser à sa voix mélodieuse durant toute la journée et le besoin de l'entendre à nouveau est vite devenu vital. Elle a décroché presque aussitôt.

Peut-être que je ne suis pas le seul à m'attacher.

-Qu'est-ce qui te manque le plus de la France ?

Je ris. La liste est longue. Les Etats-Unis, c'est un autre monde.

-Je dirais à peu près tout ce que tu peux trouver derrière la vitrine de ta boulangerie.

J'entends son rire retentir et mon sourire s'étend jusqu'à mes oreilles.

-Je me moque mais je ne serais pas capable de vivre sans un bon croissant de temps en temps, admet-elle. Avec du Nutella. Beaucoup de Nutella.

-Cela va de soi.

Je me laisse tomber sur mon lit, les jambes pendantes dans le vide. Un silence s'installe mais aucun signe malaise. Je l'imagine parfaitement sourire, allongée sur le dos tout comme moi, attendant que n'importe quelle idée lui traverse l'esprit pour qu'elle puisse la partager avec moi. C'est ainsi qu'elle fonctionne. Elle remet toujours la faute sur la fatigue mais je sais parfaitement que c'est un automatisme.

Outre le fait que je trouve son envie de partager toutes ses pensées complètement adorable, je me sens aussi flatté qu'elle soit à l'aise de le faire avec moi.

-Tu sais quoi ? Je pense que-

Je n'entends pas la fin de sa phrase. Sans même avoir le temps de réagir, ma porte s'ouvre brutalement et je me retrouve écrasé par un tas de corps. J'en lâche mon téléphone de stupéfaction et cherche désespérément à trouver de l'air.

-Les gars vous m'écrasez là !

Mes amis s'excusent sans vraiment s'excuser et m'aident à me redresser.

-Coucou ma p'tite Bennie ! Comment tu vas depuis le temps ? Jack ne t'en fait pas trop voir de toutes les couleurs ? S'il t'embête je peux venir te sauver tel un preux chevalier !

Je me retourne d'un bond. Enio a pris mon téléphone.

-Repasse-moi ça ! râlais-je en lui reprenant l'objet.

-Au revoir Bennie ! crie Enio pour qu'elle l'entende.

Je n'ai pas le temps de porter le téléphone à mon oreille que la réponse de Bennie se fait entendre :

-Au revoir Enio ! Et oublies pas mes Snickers !

-Elle te dit au revoir aussi, marmonnais-je.

Tous rient à plein poumons, certainement fiers de m'avoir dérangé en plein appel avec Bennie. Je passe une main sur mon visage pour me pousser à me calmer et, à ce moment précis, du mouvement m'interpelle au niveau de ma fenêtre. Tommy, tout joyeux, nous fait coucou en se tenant comme il le peu au mur de ma maison.

-Mais qu'est-ce qu'il fou ce con ? se moque Ben.

-T'es au courant que les portes existent encore ? m'épuisais-je en lui ouvrant la fenêtre.

Tommy s'emmêle les pieds et s'écrasent comme un gros sac à patate sur le sol. J'explose alors de rire avec les autres. Tommy lui-même, trop mort de rire, ne réussit pas à se relever tout seul. Je l'aide à se redresser mais notre fou rire de disparaît pas de suite.

-Je ne suis pas sûre d'avoir envie de connaitre les détails de cette histoire, entendis-je faiblement Bennie.

Je rapproche le téléphone de mon oreille pour mieux l'entendre tout en reprenant mon souffle comme je peux.

-Je vais vous laisser. Il est tard ici et je devrais aller dormir.

Une chose importante me revient alors à l'esprit.

-Tu pourrais t'arranger avec Camille et Lydie pour qu'on s'appelle tous demain ? m'enquis-je avant qu'elle ne raccroche.

-Bien sûr ! Quelle heure pour vous ?

Je conviens avec le groupe que 11h fera l'affaire et Bennie accepte en justifiant que les filles seront sans aucun doute disponible à 20h (les neuf heures de décalage, tout une organisation).

-A demain les gars !

-Bisous Bennie ! s'exclament Enio et Tommy en parfaite synchronisation.

Je l'entends rire à l'autre bout du fil et mon sourire béat revient. Je raccroche et me place face à tout ce beau monde dans ma chambre. Va savoir pourquoi ils sont là d'ailleurs !

-Bon les gars, j'ai eu une autre idée, annonçais-je mystérieusement.

-J'espère qu'elle sera aussi bien que l'idée de la coloc, s'enchante Tommy.

-A propos de ? demande Avi.

-Des filles. Je sais comment les revoir.

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Hey ! Comment vont mes chers lecteurs ?

Très court chapitre, je sais, mais ça ne sera sûrement pas le dernier parce que comme vous avez certainement pu le remarquer, la longueur est très variable avec moi.

Malgré cela, je l'adore parce qu'il montre à quel point les RFE&H peuvent être chaotiques ! (Un peu comme moi en fait...)

Petite question du jour : Quel est votre parfum de glace préféré ?

Pistache. Sans une hésitation.

N'hésitez pas à commenter ou, pour les plus timides, à juste répondre aux questions du jour : je me sentirai moins seule. Donc votez, commentez, envoyez-moi des messages privés, tout ce qui vous convient pour que je puisse avoir des retours. Ça serait vraiment cool !

Bonne fin de semaine à tous et à jeudi prochain ! ;-)