Le silence de l'appartement de Stanley après leur passage, et la fermeture de cette porte les coupant du monde, signa un violent contraste avec le bruit infernal de la boîte de nuit. Les deux hommes entrèrent dans le salon, dans le noir complet, avant que Stanley n'allume une lampe. La lumière qu'elle propagea fut douce, rassurante, éveillant un peu plus le désir de se rapprocher l'un de l'autre pour fabriquer leur propre lumière et s'éclairer un peu mieux de tendresse.Les deux hommes se tinrent au milieu du salon, à se regarder, durant des secondes paraissant l'éternité. Les mains de Siloé jointes entre elles devant son estomac, il avait mal au ventre. Ses joues étaient tintées de rouge mais à ne pas savoir si c'était à cause du froid en pleine nuit lorsqu'ils marchaient pour arriver jusqu'ici, une angoisse naissante, ou le désir de ressentir de belles choses à venir.
« La salle de bain se trouvait après la première porte à droite, juste ici. Indiqua l'hôte du bout du doigt. Si jamais tu as besoin d'y passer je t'en prie, fais comme chez toi. »
Siloé secoua la tête. Aller s'enfermer dans la salle de bain revenait à prendre le risque de laisser partir son courage et ne plus en sortir. Il ne décrocha pas un mot pour lui répondre. L'autre ancra ses yeux dans ceux de Siloé et plissa les yeux.
« Est-ce que tu es certain d'en avoir envie ?
- Oui ! s'écria presque Siloé cette fois. »
Stanley baissa les yeux et hocha la tête, comme s'il acceptait une seconde fois la demande de Siloé. Debout dans son appartement, le jeune garçon qu'il avait devant lui semblait si fragile par rapport au moment où ils dansaient dans le Club et avait l'air d'être un garçon tellement confiant en lui.
Il attrapa sa main pour la caler dans la sienne et la porta à sa bouche, tout en le regardant. Un geste lent et sensuel, laissant le temps à Siloé à chaque seconde de le stopper s'il regrettait sa proposition. Mais le garçon n'en fit rien et Stanley déposa un baiser sur chacun de ses doigts d'abord. Puis, sur le dos de sa paume, son poignet, qu'il tourna pour continuer sa myriade de baisers à l'intérieur de son avant-bras, là où sa peau est si fine qu'on aurait peur de la déchirer. Siloé le regarda faire, les yeux bien ouverts mais le corps frissonnant. La chair de poule envahit son corps. Il observa chacune des traces humides que laissa la bouche et la pointe de la langue de l'autre sur sa peau. Lorsque le T-shirt de Siloé l'empêcha de monter plus sur son bras, Stanley se recula, sans lâcher sa main, et lui sourit. Il tira doucement le garçon jusqu'à sa chambre à coucher.
Stanley reprit ses douceurs en passant une main timide sous le haut de Siloé, il caressa le bas de son ventre, à la bordure de son pantalon. Le chatouilla gentiment. La réaction immédiate de la peau du jeune garçon éveilla un peu plus l'envie qu'il avait pour lui. Lorsqu'il monta un peu plus la main sur ses côtes, celui qu'il avait en face de lui échappa un faible son qu'il identifia à du plaisir. L'homme approcha son visage du cou du garçon et s'imprégna de son odeur sucrée. Il posa délicatement sa langue sur la naissance de sa clavicule et, comme l'autre n'y opposait aucune réticence, pencha le visage de Siloé sur le côté pour se frayer un accès un peu plus précis et acheva de remonter sa bouche le long de sa jugulaire. Le pouls de Siloé pulsa sous sa langue, chaque nouvelle seconde, de manière si forte qu'en témoignait l'intensité des battements de son coeur envoyant le sang dans son organisme. Sa peau était chaude, son énergie fiévreuse. Siloé rattrapa son contrôle et posa ses mains sur les biceps de Stanley, les caressant du pouce. Il poussa l'homme sur le rebord de son lit pour l'y asseoir et se mit en face de lui, entre ses cuisses écartées pour qu'il soit plus proche de lui. Le ventre à quelques millimètres à peine du visage de Stanley, Siloé attrapa le bas de son propre T-shirt et le fit passer au-dessus de sa tête, le laissant s'échouer au sol lamentablement. Stanley en profita pour accueillir la taille fine du garçon entre ses paumes pour le maintenir à lui et déposer ses lèvres juste au-dessus de son nombril. Il pinça entre ses dents, la chair délicate de Siloé, ce qui lui déchira une plainte accueillante au point qu'il mit ses mains de part et d'autre du visage de Stanley pour ne pas qu'il s'échappe et n'arrête ce traitement dramatiquement bon.
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Du vide et du vent (BxB)
RomantizmPour Siloé, voir Félix s'en aller sans se retourner, avec la certitude que jamais il ne rebrousserait chemin pour se jeter dans ses bras, c'était comme, ce doigt qu'on pose sur une source qui ne cesse de monter en chaleur... Ce n'était pas encore do...