07. Guerre de gang

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PDV Elias

J'observe chaque personne, chaque visage, chaque secret qu'ils pensent bien cacher. Je sais tout sur tout le monde. Je connais leurs pires secrets sans qu'aucun ne se doute de quelque chose. Je pourrais faire tomber leur Cartel en un rien de temps et ils le savent tous.

Assis sur un canapé, entouré de mes hommes, aucun n'ose encore m'approcher. Ils parlent tous entre eux par petit groupe. J'écoute leurs conversations, retenant seulement les informations qui m'intéressent.

Dans un coin de la pièce, les deux frères Landez murmurent entre eux. Je passe ma main sur mon menton, me rappelant d'une discussion que j'avais eue avec l'un d'entre eux.

— Matteo, va me chercher Ricardo, ordonné-je à mon bras droit.

Sans poser de question, il se lève et obéit immédiatement. Min-ho et Alba arrêtent leurs messes basses et observent Matteo s'approcher des deux frères.

En attendant son retour, je cale mon dos sur le dossier du canapé et plis mes bras dessus. Les jambes écartées légèrement, je sens l'une d'entre elles trépigner d'impatience. Je déteste attendre.

Matteo revient en compagnie de Ricardo, il ne se rassoit pas, se positionnant stratégiquement derrière lui. Ricardo lui jette un rapide regard, un sourcil relevé. Une main dans la poche de son pantalon à pince, je n'apprécie pas son élan d'assurance.

— Tu voulais me parler ? commence-t-il.

Son âge est peut-être supérieur au mien, mais sa puissance est bien inférieure, il semble l'avoir oublié.

— Tu t'es occupé de notre petite affaire, Ricardo ? demandé-je.

Il ose lâcher un léger rire. Sa main libre passe sur sa nuque.

— J'étais... occupé avec autre chose.

Je hausse les sourcils et c'est le rire de Min-ho qui se fait entendre cette fois-ci. Je me penche et pose mes coude sur mes genoux.

— Tu étais "occupé" ? répété-je d'une voix remplie de menace. Choisis bien tes mots, Ricardo, parce que je n'apprécie pas ceux que j'entends.

Je le sens se tendre et il s'éclaircit la voix.

— Je vais m'en occuper, reprend-t-il. Il me faut seulement plus de temps.

Ma langue claque contre mon palet et je lance un regard à Matteo. Il secoue la tête discrètement et je retiens un soupir. Je sais que je ne peux pas le tuer ici. Il est trop important et certains pourraient se sentir pousser des ailes. Je n'ai pas l'envie d'un bain de sang ce soir. Je suis trop fatigué pour ça.

— Oublie notre accord, je réplique seulement. Tu trouveras un autre fournisseur d'armes.

Ricardo essaie de ne pas sombrer dans l'hystérie, mais je le vois sur le point de rupture. Je connais trop bien sa colère, il a tué beaucoup pour moins que ça et pourtant, il tente de me sourire.

— Je comprends ta décision, siffle-t-il.

Je hoche la tête et repose mon dos contre le dossier. La seule réponse que j'attendais de lui. Un lâche.

— Bien. Nous en avons fini alors.

Il nous regarde tour à tour, un sourire mauvais sur les lèvres.

— Pandora ne vous accompagne pas ce soir ? demande-t-il.

Mes sourcils se froncent immédiatement. Comment connaît-il son prénom ? Que sait-il ? Que lui veut-il ?

— J'ai dit que nous en avions fini, sifflé-je.

Il cligne des yeux et sans oser rajouter quoi que ce soit, il s'en va retrouver son frère. Je le regarde partir, la tête haute. Matteo vient se rassoir à mes côtés et sans lâcher Ricardo du regard, je m'adresse à lui :

Chrysanthème Noir | T.1 & T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant