Spy are hot ~ Natasha Romanoff

Chapitre 18 : Disease

Je m'extirpe en silence de la chambre, marchant sur la pointe des pieds pour faire le moins de bruit possible. J'enfile un sweat et mes chaussures en écoutant la respiration calme de Natasha pour m'assurer qu'elle ne se réveille pas. Une fois vêtu, je descends les escaliers qui grincent légèrement en priant pour que personne ne m'entende.

Je déboule rapidement dehors et immédiatement le froid me mord la peau. Mon corps est prit d'un frisson incontrôlable et je frotte mes bras recouvert par les manches de mon gros sweat pour tenter de me réchauffer. Je marche un peu et laisse mon regard divaguer sur les environs, plissant les yeux à cause de l'obscurité.

La nuit est à son comble et la demi lune illumine les rues sokoviennes désertes. Quelques lampadaires éclairent la place où je me trouve et je repère dans un coin une vielle cabine téléphonique que j'avais déjà aperçue hier.

Faites qu'elle soit en état de marche.

Je me dirige vers cette dernière, le bruit de mes pas résonnant dans les rues vides de vie. Je finis par pénétrer dans la cabine et sors quelques pièces de ma poche. J'insère ma monnaie dans la fente et j'entends les pièces dégringoler dans la machine dans un tintement métallique. Je décroche le téléphone et je ne peux pas m'empêcher d'étirer mes lèvres dans un grand sourire en découvrant qu'il fonctionne.

Une sonnerie, puis deux, puis trois. Elles s'enchaînent et l'espoir qu'il me réponde s'évapore au même rythme que je me rapproche du répondeur.

– Allô ?

Une vague de joie m'envahît en entendant sa voix tandis qu'un grand sourire se dessine sur mes lèvres.

– Bruce, c'est Aly.

J'entends un bruit sourd de l'autre côté du combiné, comme une tasse se brisant. Je m'apprête à lui poser la question mais le scientifique me coupe d'une voix hystérique.

– Aly ?! Mais bordel vous êtes où ?! Ça va pas de disparaître comme ça ?! Dans ton état en plus c'est complètement inc-

– Justement en parlant de ça. Qu'est-ce que ça donne ? Le coupé-je, perdant immédiatement mon sourire en appréhendant sa réponse.

– Aly ce n'est pas-

– Bruce s'il te plaît je n'ai pas beaucoup de temps. Quémandé-je en sachant pertinemment que l'heure tourne.

Un silence se fit puis sa voix résignée résonne à nouveau dans la combiné :

– D'accord. Comme tu t'en doutais, la toxine devient de plus en plus résistante à tes médicaments et ils ne sont plus assez efficaces. Ils peuvent ralentir le processus mais pas le stopper. Je pense que le trop plein d'émotions ajouté au fait que tu n'as pas pris tes médicaments pendant trop longtemps à permis à la toxine de profiter de ce moment de faiblesse.

Mon dos s'échoue contre la parole en verre de la cabine téléphonique en entendant ce que j'espérais ne jamais entendre.

– Aly il faut absolument que tu rentres, tu n'as plus beaucoup de temps avant que les premiers effets néfastes ne fassent leurs apparition si ce n'est pas déjà le cas. À partir de là ton état va s'aggraver jusqu'à ce que la toxine aliène détruise entièrement ton corps.

– Bruce je ne peux pas rentrer, pas maintenant. Il y a bien plus en jeu que ma santé à cet instant précis. Soufflé-je en fermant les yeux, priant pour que ce soit un rêve.

Je ne peux pas rentrer.

Pas maintenant.

– Il faut que tu reviennes pour qu'on puisse trouver une solution avant que cela devienne irréversible.