Spy are hot ~ Natasha Romanoff

Chapitre 30 : Almost

J-02, H-04

On était parti vers 9h le lendemain de l'attaque de la base de Tokyo, le temps que tout le monde reprenne des forces un minimum. On avait enchainé la voiture, le bus et le bateau pendant un jour, et maintenant le train, destination Moscou. C'est le dernier niveau, le boss final de cette aventure. Cette ville est emplie de mauvais souvenirs de mes expériences passées, j'essaye chaque jours qui passent de tourner la page mais rien que l'idée d'y retourner me noue le ventre d'une boule d'angoisse.

Il nous reste deux jours avant que le projet I.R.I.S. ne soit lancé. Le stress est au plus haut bien que tout le monde tente de faire croire le contraire. Pour ma part j'ai autre chose dont je dois me soucier. Je sens que la toxine consume mon corps un peu plus chaque secondes qui passent. Elle est presque complètement répandu dans mon organisme. J'ai dormi tout le long de notre trajet, épuisée par tout les efforts fournis ces derniers jours.

Parfois j'ai l'impression que chaque souffle est le dernier, j'ai peur de m'endormir et de ne jamais me réveiller. Psychologiquement je suis exténué, et ce n'est pas mieux sur le plan physique. J'ai des migraines horribles que j'essaye de cacher au mieux aux autres, des douleurs partout et mes bleus me font atrocement souffrir. Je ne peux plus dormir sur le dos, ni sur le côté de mon épaule blessée et encore moins sur le ventre, un vrai calvaire sachant que je déteste dormir sur le côté gauche.

Je vois bien que Sam s'inquiète, étant lae seul.e au courant de ma situation. Iel s'assure souvent de mon état et je me contente de mentir pour ne pas l'inquiéter. Même les jumeaux semblent parfois concernés, surtout depuis que j'ai commencé à dormir 23 heures sur 24. Mais le pire reste Natasha qui semble profondément angoissée par mon état, et encore elle pense juste que j'ai seulement oubliée mes médicaments. Plus le temps place plus le secret de ma santé au bord du gouffre me pèse. Même si je m'en veux de lui mentir je vois bien que c'est la bonne chose à faire, peut importe si elle me déteste après pour lui avoir caché ma situation je préfère ne pas lui rajouter ce poids sur les épaules.

Un homme de grande taille avec une petite moustache portant un uniforme bleu foncé à l'effigie de la compagnie ferroviaire entre dans mon champs de vision tandis qu'il s'approche de nous.

— билеты на транспорт, пожалуйста.

Je lui tends mon billet de train que j'avais gardé à porter de main. Je vois les autres comprendre la demande du contrôleur en me voyant lui montrer mon titre de transport et se mettent à chercher le leur, exceptée pour Natasha qui a déjà le sien en main, n'ayant aucun problème à comprendre étant donné que le russe est sa langue maternelle.

— Спасибо. Le remercié-je lorsque l'homme me rendit mon ticket.

Après avoir vérifié chacun de nos billets, il s'éloigne pour se diriger vers d'autres passagers.

— Où est-ce que tu as appris le russe au faite ? Me demande curieusement Natasha.

— Ma mère n'était jamais là quand j'étais petite, je passais tout mon temps chez ma vielle voisine russe, Vanya. Je regardais des vieux dessin animés de son pays natal, vu que je comprenais rien elle a finit par m'apprendre sa langue maternelle.

C'était ma deuxième maison. Elle incarnait la figure maternelle que je n'avais jamais eu. Vanya est morte peu de temps après mes seize ans, elle était là seule chose qui me retenait dans mon quartier pourri. Je n'avais plus de raison de rester coincée là bas alors j'ai intégrée l'armée très jeune, mais ce n'était clairement pas pour moi. Quelques années plus tard j'ai atterri au S.H.I.E.L.D. C'est comme ça que j'en suis arrivé là où je suis maintenant, essayer de faire plus catastrophique que ma vie.