34 : AMBIGUÏTÉ

93 6 18
                                    

34










La vérité qui blesse est celle dont on n'a pas envie d'entendre
Qu'en est il de celle qui dérange.

Lundi 29 Juillet à São Paulo

~ Kyle ~

11 h 16

Nous avions rendez-vous avec quelques membres du gang pour procéder à l'échange de la mallette. En route sur l'avenue Paulista, je conduisais. Nash, lui, avait le regard ailleurs. Il observait les bâtiments qui longeaient cette avenue en question, des bâtiments aux constructions plus uniques les unes des autres.

— Parfois, j'ai l'impression que l'architecture des immeubles, débuta Nash, ne réside que dans la flemmardise de leur designer.

— C'est-à-dire ? le questionnais-je curieux de savoir ce qu'il en pensait.

— C'est-à-dire que tu me dis ? C'est-à-dire que j'aurais très bien pu prendre une brique de jus de paille, l'écraser difformément, rajouter quelques grandes lignes et bam.... NWS Signature.

Je me mis à rire bêtement surpris par ses pensées.

— Tu rigoles ? Mais j'ai raison, tu ne trouves pas ? Avoue... Regarde celui-là par exemple, disait-il en pointant du doigt le siège social SENAI en forme de triangle. On dirait une remodernisation du nez des statuts aztèques...

— Tu n'as pas tort, je dois dire, rigolais-je encore. Il y en a, je n'y comprends rien du tout.

Le reste du trajet, il s'amusait à trouver un comparatif imagée des bâtiments qui se trouvaient à portée de vue. Après plusieurs minutes de route, on arriva devant le lieu d'échange. On gara la voiture sur une place de parking libéré sous peu puis nous attendîmes à l'intérieur un instant après avoir coupé le moteur.

— On fait comme prévu ? me questionna Nash.

— On fait comme prévu.


















[ . . . ]
















Los Angeles, à Cathy's Corner

~ Christopher ~

07 h 23

Plus tôt, je conduisais dans la nuit après avoir pris la place de Nassreen. Trois heures suivant notre escapade, nous nous étions stoppés au sommet d'une colline un peu éloignée, à l'abri des regards.
Nassreen avait beau lutter, le sommeil l'avait rattrapé une heure auparavant, et se reposait après avoir abaissé totalement son siège. Malheureusement, sa nuit ne fut que de courte durée.
Les sourcils froncés, elle se réveilla tant bien que mal, son ventre gargouillant de faim l'accompagnant.

— Je descends t'acheter quelque chose ?

— Ne te donne pas cette peine, ça ira, me répondit-elle les yeux encore fatigués.

J'ouvris un tiroir de la cabine puis en sortis un biscuit et des barres de chocolat achetés il y a quelques jours puis les lui tendis à défaut de mieux. On dégusta en silence nos barres de « To'ak » tout en observant le paysage.

— Allons-y donc non ?

















[ . . . ]

















Sans Aucun DouteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant