19 : OREO

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Un rien peut me faire penser à toi
Même après des millénaires loin de toi

Samedi 13 Juillet

~ Christopher ~

05 h 40

Nous allions commencer notre entraînement, mais contrairement aux autres jours, nous étions à l'extérieur, bien plongés dans le centre de la forêt. Nous avions pris comme base, un endroit près d'une rivière, où les arbres y étaient presque absents, distancés d'une bonne trentaine de mètres chacun. C'était une belle clairière que nous avions là.
Je n'avais même pas eu le temps de me reposer de mon footing que Nash m'avait emmené ici. J'espérais qu'il ne voudrait pas me descendre ici et maintenant pour toutes les mauvaises blagues que je lui faisais avant.

Il avait ramené une sorte de mallette grise dans laquelle contenait différentes armes. J'en avais dénombré cinq au total.
Il recula jusqu'à être près d'un arbre, puis, d'une bombe à peinture rouge, fit un gros cercle de la taille d'une balle de basket sur le tronc de l'arbre.

— On va commencer avec de petits calibres, me dit-il. Rapproche-toi et laisse un espace de 3 m pour commencer.

— Je ne suis pas si rouillé quand même.

— On ne sait jamais, je préfère commencer petit à petit.

— J'ai même honte, dis-je en me rapprochant.

Il me lança un Glock 17 et m'ordonna de tirer. Cela faisait si longtemps que je n'en avais pas touché un. Le froid métallique au contact de mes mains me rappelait d'innombrables souvenirs. Un Glock 17.
Ça avait été mon tout premier pistolet. J'étais âgé de 14 ans lorsque je l'avais reçu. C'était un cadeau que Nash m'avait offert pour fêter mon anniversaire.

Je visais du mieux que je pouvais et tirai. Évidemment, je ne pus rater ma cible. Je le regardais pour lui montrer mon mécontentement puis reculai jusqu'à 10 m et tirai de nouveau, et comme je le pensais, je ne pus rater ma cible.

— Tu crois toujours que je suis rouillé, lui dis-je avec un regard plein de satisfaction.

— Je le pense toujours. Viens prendre ce Tokarev et va te placer sur l'arbre du fond.

Je m'exécutai et reculai jusqu'à l'arbre indiqué. J'avais apporté avec moi la mallette pour éviter d'effectuer des va-et-vient inutiles. Il y avait une bonne vingtaine de mètres qui me séparait de mon objectif.

— Vas-y ! cria-t-il.

Je pressai la détente. La balle se logea sur le bord même du cercle rouge. Nash me regarda et haussa les épaules. "Je te l'avais dit" y avais-je lu.
Je pressai de nouveau, mais la balle n'atteignit même pas la cible cette fois-ci.

Je l'avais raté de peu ou l'autre balle l'avait touché de justesse ?

Je recommençai l'opération une bonne dizaine de fois et seulement quatre balles sur dix avaient atteint convenablement la cible.
Nash vint à mes côtés puis me tapa légèrement l'épaule.

— Ne t'inquiète pas, me dit-il en me reprenant le pistolet. Je suis là pour te remettre sur pied.

Il positionna sa main gauche en direction de l'arbre, me regarda, puis tira sans once d'ardeur. La balle trancha l'air puis vint s'écraser en plein sur sa cible.


















Nous avions travaillé à peine une demi-heure et étions rentrés à la hâte. Kyle était en train de préparer son sac. Il allait rentrer et me laisser continuer mon entraînement. Lui, allait devoir se faire discret pendant un moment.

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