21 : ROSE SAUVAGE PAR EXCELLENCE

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De pétales rosées, fragiles et éphémères tu es dotée, qui narguent fleurs et joyaux, si simple, mais si splendide, aussi rayonnante qu'enivrante.
D'une apparence royale et élancée, d'une couronne légère et majestueuse, tu sublimes bouquets et jardins tout comme mon cœur entre tes mains.
Robuste, résistante, pétillante sans artéfacts, tu ne brilles pas que par ta beauté, mais aussi par ta nature forte et dominante.
Tu es la fleur d'églantier.
La rose sauvage par excellence.






Dimanche 21 Juillet

~ Christopher ~

Nous étions en route vers la bâtisse de Kyle. Nash conduisait et moi, j'étais à l'arrière. Nous étions maintenant sur une route qui nous menait aux alentours d'un village, Saint-Paul-de-Vence, le village d'artistes. On filait à allure légère, vitres montées pour échapper aux regards curieux des passants et empruntions quelques routes avant d'arriver devant la maison de Kyle.
Ce dernier nous avait prévenu qu'il serait absent. Il était en réunion pour parler de la hausse des ventes de Bellarius Automobile, au cours du dernier semestre. Il avait pu intégrer le cercle très fermé du comité d'élite de l'entreprise et prenait donc les grandes décisions avec l'avis de certains spécialistes.

On contourna la bâtisse et entrait dans l’arrière-cour par un chemin dallé de pierres, puis nous garâmes la voiture près des siennes. Il en possédait trois, dont deux appartenaient à la société dans laquelle il travaillait.
L'autre était une AudiRS7 qu'il avait personnalisée à son goût en ajoutant ou réglant quelques petites choses par-ci par-là.. Il l'utilisait sûrement lorsqu'il voulait ressentir l'adrénaline affluer dans ses veines. C'était une vraie bête de course rien qu'à voir le design.

Nash descendit longtemps après moi, écouteurs dans les oreilles, et vint me rejoindre sur la terrasse arrière. Il ouvrit avec un double que Kyle lui avait remis, puis nous pénétrâmes à l'intérieur. J'étais monté à l'étage pour déposer la valise, pendant que Nash grignotait quelque chose à la cuisine, en sifflant un air de Stromae.
Après m'être délesté de mes poids, je descendis à l'étage souterrain puis y pris un cageot de Budweiser, que je ramenai au plus vite à la cuisine. On en prit une chacune et trinqua avant d'en boire une.

Je me souvenais qu'à l'âge de 13 ans, j'avais pénétré un magasin qui vendait toutes sortes de boisson. Il était tard et je remarquai que le propriétaire était trop occupé à tapoter son écran et j'en avais profité pour voler un pack de bière. Malheureusement, sortant du magasin d'un pas louche, le cageot étant lourd, je me fis remarquer bien vite et le propriétaire quitta son siège pour me poursuivre. Il me rattrapa en moins d'une minute dans un cul-de-sac, je n'avais plus d'endroit par où m'échapper, j'étais à sa merci.

Il m'avait donné des coups dans l'abdomen et m'avait écrabouillé les jambes pour que je ne puisse m'enfuir. Après un temps, il sortit un cutter de sa poche et me le planta férocement à l'épaule. Je me souviens avoir crié si fort que le vendeur lui-même s'était bouché les oreilles quelques secondes avant de m'assener un autre coup, m'ordonnant de ne pas crier si je voulais avoir la vie sauve. Et moi, con que j'étais, j'avais crié encore plus fort.

Il fit une belle taillade à mon épaule en sortant le cutter de manière très maladroite. Je sentais le sang se déverser le long de mon bras meurtri, mais je ne pensais plus du tout à ça. Ce qui importait était ce qui allait se passer ensuite. Comment allais-je m'en sortir.
Il leva le cutter en l'air pour me le poignarder à je ne sais quelle partie vitale de mon corps. J'attendis en priant pour qu'un miracle vienne à moi.

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