18 : PHOENIX

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Le plus important n'est pas dans la renaissance, mais plutôt ce que tu vas en tirer de cette deuxième vie

Mercredi 10 Juillet

~ Adam Walker ~

13 h 42

J'étais dans ma chambre avec Lauren. Elle était allongée sur mon lit et lançait une balle de tennis sur le mur. Moi, j'étais assis sur un tabouret de la table, et dessinais.

— Tu sais que tu m'énerves quelquefois ? débuta Lauren.

— J'ai fait quoi, dis-je en souriant.

— Tu apprends trop vite, continua-t-elle. Tu arrives à faire des trucs, en deux secondes, que moi, j'ai galéré pendant deux mois pour réussir.

— Ça s'appelle le talent, ai-je répondu.

À peine avais-je fini la phrase qu'elle me lança la balle sur la tête en signe de punition. Elle la reprit ensuite puis se remit en position comme si de rien n'était. Lauren aimait trop squatter ma chambre. Elle disait que c'était le seul moyen pour que je garde contact avec le monde extérieur.

Lauren continua son petit jeu pendant un petit moment avant d'arrêter, puis se leva et s'avança vers moi.

— Tu dessines quoi ? me demanda-t-elle.

— Rien rien, lui répondis-je.

Elle observa le dessin, mais ne fit aucun commentaire, elle se contenta de me rire au nez avant de s'allonger de nouveau sur le lit.

— Tu l'aimes bien, Aurore toi, lança-t-elle au bout d'un temps.

— Je ne vois pas où tu veux en venir.

— Jusqu'à la dessiner plus d'une fois ?

— C'est juste un dessin.

Elle me relança la balle de tennis sur la tête, comme pour signifier que ce n'était pas ce qu'elle voulait entendre.

— Pesse de con. Tu sais qu'on est dans le même établissement ?

— Et alors ? demandais-je.

— Tu t'étais battu parce que Marcel insultait ouvertement ta copine de pétasse ou un bail comme ça.

J'avais arrêté de dessiner et commençais à me remémorer ce qui s'était passé.
Nous avions eu sport le dernier jour d'école et étions dans la plate-forme goudronnée qui servait d'une part de terrain de foot et de hand, et de l'autre de volley et de basket.
Le prof nous avait laissé libre cours à nos activités, ou plutôt, s'était cassé je ne sais où, nous laissant sans surveillance.
On pouvait faire quelconque activité, tant que l'on ne faisait pas de grabuge, on ne serait pas embêté.

Après que nous ayons joué au foot, on laissa place aux filles qui se mirent à jouer au hand. On les regardait, assis sur les bancs mis à disposition sous un arbre.

— Regardez cette traînée en legging, avait lancé Marcel.

Je ne savais pas pourquoi il avait une si grande haine contre Aurore, à croire qu'elle l'avait recalé salement un jour.

— Arrête ça s'te plaît, lui avais-je dit.

Il s'était levé et vint se positionner devant moi.

— Et tu vas faire quoi si je n'arrête pas ?

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