06 : ESCAPE

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06









Pour vous évader des enfers,
Faites confiance à Lucifer


Dimanche 07 Juillet

~ Christopher ~

02 h 09

Je me levai de mon lit de fortune. J'attendais impatiemment que le moment propice arrive. J'étais comme un tigre en cage. J'avais toujours mon aimant que je gardais précieusement. J'attendais juste une coupure de courant, pour pouvoir m'en servir. Je trouvais qu'ils mettaient beaucoup trop de temps.
La prison était recouverte de l'épaisse pénombre de la nuit. Seules les lumières disposées dans les couloirs éclairaient nos cellules. Un gardien passa par-là et me dévisagea.

— Tu ne dors pas toi ?!

— Pas encore non. Mon ventre gargouille trop.

— Résiste encore quelques heures, ricana-t-il en partant.










Vivement que je parte.

















[ . . . ]

















Au bord des côtes de l'île, à l'entrée de la prison

02 h 23

L'établissement pénitentiaire était un endroit très refermé. Elle était érigée sur une île assez montagneuse, avec un large lac qui l'entourait, lui-même entouré par de gigantesques montagnes, où la végétation était abondante. Le seul moyen d'y accéder était par voie aérienne, à l'exemple d'un hélicoptère ce qui était assez rare, ou généralement par voie maritime. C'est ce qui était le plus souvent utilisée, pour les importations de détenus, de matériels, ou de nourriture.

Cette fois-ci, c'était une cargaison de boîte de conserve et de surgelés. Il y avait comme commandant de bord un homme d'une trentaine d'années, les cheveux blonds en pétards avec, sur ses lèvres, une Gauloise qui dégageait de fortes odeurs. Il arriva sur le port de la prison, et un gardien vint le contrôler.

— Tu es qui toi ? s'interrogea le gardien.

— Roméo. Je remplace Elvis juste pour aujourd'hui. Regarde, j'ai eu la permission.

Il lui montra un papier, écrit et signé par un de ses supérieurs, qui appuya sa précédente réponse.

— OK, c'est bon.

— Les cargaisons sont dans le camion, là derrière.

— Comment ça ? On n'a jamais fait ça.

— Je le sais ça, c'est juste pour faciliter votre tâche. Au lieu de prendre des pick-ups et de les abîmer sur ces chemins rocailleux.

Le garde avait un peu trop sommeil pour pouvoir s'y opposer.

C'est quoi ces heures tardives de livraison ? pensait-il.

Sans Aucun DouteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant