Chapitre XXXVI

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J'étais seul, attendant tout en craignant l'arrivé du prince. C'était ma seule occupation de la journée mais j'avais en même temps peur de lui. De plus, les calmants qu'il me donnait avant chaque repas pour que je mange, comme je ne veux jamais le faire, me fatigué encore plus qu'avant. J'étais toujours dans un état de faiblesse, et je venais de tomber malade il y a quelques jours. Mon corps ne supportait plus le stress qui me serrait la poitrine et le peu de nourriture que j'ingérais. J'avais peur de ce qu'il pouvait mettre dedans, même si il me faisait prendre les calmants.

Aujourd'hui, quelque chose était différent d'habituellement. Je sentis une brise fraiche alors que la fenêtre de ma chambre était fermée. Elle portait une douce odeur de forêt et d'herbe fraîche. Je me redressais sans comprendre ce qu'il se passait. J'entendis des oiseaux chanter et une lumière éclaira la chambre, me forçant à fermer les yeux.

Quand je les ouvris, un homme se tenait devant moi. Il était grand, plus grand que les personnes normal. Sa peau pâle légèrement verte était parsemé de tâches vertes foncées. Ses cheveux noirs tressé tombaient dans son dos jusqu'à ses reins. Il portait un long chiton noir pour seul vêtement. Ses yeux vert forêt brillaient alors qu'il me faisait un sourire doux. Et ce qui me surpris le plus était ses oreilles pointues, juste comme les miennes.

J'essayais de me redresser dans un gémissement, mais je n'y arrivais pas, étant pris de tremblement et de violent vertige faisant tourner ma tête. Il s'approcha doucement du lit dans lequel j'étais allongé, s'asseyant avec délicatesse au bord du matelas.

Une de ses main vint doucement caresser mon front, et je le laissais faire.

- "Tout ira bien Izuku, chuchota-t-il doucement.

- Qui...

- Je suis Adanedhel.

- Le dieu...

- Oui, c'est moi mon cher Izuku.

- Vous venez m'aider...

- Pas tout à fait. Malheureusement les dieux ne peuvent intervenir dans la vie des mortels directement. Mais je vais t'aider à sortir. Les deux autres idiot ne veulent pas voir ce qu'il se passe, mais je t'aiderai.

- Je ne suis pas sous la protection de Fëanor...?

- Il a du mal à faire semblant et j'essaye de lui faire changer d'avis. Tu sais, ils ont encore du mal à digérer le fait que j'ai créais les elfes. Mais je ferrai tout pour qu'il soit de mon côté.

- Merci..."

il me fit un sourire rassurant, il était éblouissant et je sentis une vague d'espoir m'envahir. Un dieu était venu me voir pour me rassurer, moi, alors que je suis au plus bas.

- "Dites-moi comment va Katchan...

- Il est en route vers le royaume d'Ecreodale où Touya et Keigo l'on convoqué.

- Pourquoi...?

- Touya veut mettre son plan en action. Mais Keigo va le prévenir.

- Il va bien...?

- Il s'inquiète beaucoup pour toi."

Je souris, il me manquait tant et il me cherchait, ça me faisait tellement plaisir.

- "Je vais le guider vers toi, et le protéger pendant sa route. Mais ça va être compliqué pour moi de le protéger une fois qu'il sera en face de Touya. Oilossë le protègera, et elle est plus puissante que moi, mais je ferrai mon maximum.

- Merci... Merci beaucoup...

- Je veux te protéger, tu es le dernier elfe, le seul survivant. Je veux que tu vives et que tu sois heureux."

Je lui fis un sourire fatigué, une larme de gratitude roula sur ma joue qu'il essuya doucement. Des pas se firent entendre dans le couloir, Touya approchait.

- "N'oublie pas que je te suis depuis le début. J'ai déjà guidé Keigo et Kuro pour t'aider. Je ferrai la même chose avec Katsuki."

Il embrassa mon front en passant une main rassurante dans mes cheveux avant de sourire et de disparaitre.

La pièce redevint la même qu'habituellement juste avant que le prince n'entre dans la chambre. Il prit la place où se tenait le dieu et vint prendre ma température.

- "Tu as dormi ?

- Un peu...

- Bien. Il faut que tu te reposes si tu veux guérir.

- Je sais, tu me l'as déjà dit une dizaine de fois..."

Il vint doucement me prendre dans ses bras malgré mes faibles protestations. Ses douces caresses dans mes cheveux me rassurèrent un peu.

- "Tu sais quoi, Katsuki se dirige vers le palais. Je l'ai convoqué et le plan est en marche.

- Quel plan...?

- Je vais lui donner des signes de vie de ta part. C'est pourquoi demain nous allons partir ailleurs le temps qu'il te trouve.

- Quoi...?

- Ne t'en fais pas, tout se passera bien. Je ferrai tout pour que tu sois le mieux possible, promis."

Il déposa un baiser sur mon front même si j'essayais de le repousser. Mais j'étais si faible que mes protestations ne servaient à rien.

Il détacha la chaine à ma cheville et posa une couverture sur mon corps tremblant pour me garder au chaud avant de sortir de la pièce. Il marchait dans les couloirs et moi je stressais. Je finis par griffer ses bras en le suppliant de me reposer, sans aucun succès.

Nous allions sortir quand Keigo arriva.

- "Tu veux déjà l'emmener ? demanda-t-il inquiet.

- Oui. Le prince arrivera demain. Si nous voulons mettre le plan en place il faut que tout soit près au plus vite.

- Laisses-moi vois accompagner."

Il le regarda un instant avant de soupirer et de lui faire signe de nous suivre.

On partit en calèche et Keigo me rassura pendant le voyage tout en me faisant manger un peu. On s'éloigna du palais, partant vers le centre du pays, dans les montagnes.

On monta dans un petit chemin dans les falaises et les bois. Quand la calèche ne put aller plus loin, on termina à pied. Le vent fouettait mes cheveux pendant que Touya me serrait contre lui pour que je n'ai pas froid.

Une fois arrivé devant une grotte caché dans les pierres par un passage secret, Touya expliqua à Keigo où se situait tout les pièges pour qu'il ne se blesse pas en traversant les boyaux de la grotte. Je ne sentais pas le froid ici. Il m'amena dans une grande salle en pierre ou une nouvelle chaine fut passé à mon pied.

Il m'expliqua que ce serait ma chambre jusqu'à l'arrivé de Katchan où il me changerait de pièce. Et puis ils me laissèrent me reposer. Avant de partir, Keigo me rassura une dernière fois en me disant qu'il expliquerait tout au prince pour qu'il me sauve.

C'est la peur et l'inquiétude me nouant le ventre que je m'endormis, ma fièvre n'arrangeant pas mon sommeil qui fut compliqué et secoué de cauchemars.

Je priais les dieux pour que Katchan aille bien et qu'il vienne me chercher. Je l'attendais, espérant que tout soit fini au plus vite.

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Tu es miens mon princeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant