chapitre XXV

1.6K 112 142
                                    


  En me réveillant ce matin, j'étais enfermé. Je n'étais ni dans la chambre du prince, ni dans la forêt, je n'avais aucune idée d'où je me trouvais.

  Je poussais un gémissement de peur, essayant de me lever, mais je trouvais mes poignets liés, accrochés au mur par des chaînes de fer.

  Des larmes perlèrent dans mes yeux et finirent par couler le long de mes joues. Je me roulais en boule dans la couette, pleurant de peur.

  - Pourquoi tu pleures ?

  Je me tournais vers l'entrée de la cellule. Contre les murs en face des barreaux se tenaient le prince. Je ne calmais pas mes pleures pour autant, le regardant avec colère.

  - Pourquoi je suis ici !? demandais-je avec colère malgré les tremblements de ma voix.

  - Parce que tu as essayé de t'enfuir.

  - Mais...

  Le prince ne me laissa pas le temps de répondre. Il attrapa mon menton à travers les barreaux, souriant.

  - Il n'y a pas de mais Deku. Tu resteras ici tant que je ne suis pas sûr que ton intention n'était pas de partir de ce palais.

  Je serrais la mâchoire, mordant sa main pour qu'il lâche mon menton. Il retira sa main en regardant la légère marque de morsure que j'avais laissé dessus. Je ne l'avais pas beaucoup mordu, ne voulant pas lui faire du mal.

  Il rentra dans la cellule et détacha les chaînes du mur qu'il enroula autour de sa main. Il les tira vers lui, me forçant à descendre du lit. Je tombais à genoux aux pieds du prince qui me regarda en souriant. Il se baissa pour être à ma hauteur et je le regardais avec appréhension.

  - C'est pas ma faute si je suis parti...

  - Je t'ai fait confiance et tu en as profité pour t'enfuir, alors je vais redoubler de prudence jusqu'à la cérémonie du liage.

  - Non c'est faux ! Je ne voulais pas m'enfuir, j'ai juste eu peur...

  - Peur ? N'essaye pas de m'avoir.

  - Non, je vous promet que je n'essaye pas de vous entourlouper votre Altesse.

  Avant que je ne puisse rajouter quoi que ce soit, une nouvelle personne rentra dans la cellule, Eijiro.

  - N'y va pas aussi fort Kats, laisse-lui le temps de t'expliquer. Et puis tu sais bien mes soupçons sur sa fuite.

  Le prince grogna mais ne dit rien de plus que de tirer une nouvelle fois sur mes chaînes, me rapprochant un peu plus de lui. Il me regarda par dessus son épaule avec colère, mais le sentiments qui me frappa le plus dans son regard fut celui de la trahison.

  - Je t'écoute, dit-il en allant s'assoir sur le lit où je dormais quelques minutes plus tôt.

  - Et bien... J'ai fuis par peur.

  - Peur de quoi ? me demanda le prince en calmant son regard, de l'inquiétude y prenant sa place..

  - J'étais déjà engoissé par l'orage, vois savez pourquoi, et je suis sorti prendre de quoi boire à la cuisine. Mais en sortant de celle-ci, tout s'est assombri et de la brume s'est faire au sol. Il y avait un esprit, il m'a empêché de vous retrouver et m'a promis de me tuer pour venger mon peuple.

  - Il n'y a jamais eu d'esprit dans ce château... dit-il avec hésitation, réfléchissant à la question.

  - Je ne ment pas ! Je vous en pris mon prince, croyez-moi.

  Je vis que le fait de l'avoir appelé mon prince lui avait plu, et je vis son regard redevenu calme se poser sur moi, un regard rempli de tendresse. Il avait l'air si désolé. Sa main vont se poser sur ma joue et il m'attira près de lui. J'allais m'assoir à ses côtés sur le lit, le laissant caresser ma joue.

  Eijiro en profita pour intervenir en ma faveur et effaça le peu de doutes que le prince pouvait encore avoir.

  - Kats, Izuku ne voulait pas s'enfuir, j'en suis certain. Il suffit de voir comment il agit avec toi. Il t'aime, ça ne fait aucun doute. Il a passé ses nuits à dormir avec toi, il t'embrasse volontairement et on voit l'amour dans son regard quand il te voit, il a pleuré quand il a su que tu ne voulais pas faire d'enfant avec lui. Je ne sais pas ce qu'il te faut de plus, mais je te garantie qu'il ne voulait pas faire ça. Je sais que son histoire est étrange, mais quelqu'un a pu lui jouer un tour dans le but de le faire fuir.

  - Monoma, cracha le prince avec colère. J'aurais dû le renvoyer plus tôt.

  - Donc... Vous me croyez ? demandais-je avec plein d'espoir de pouvoir retourner Katchan comme je l'avais avant.

  Il sourit en venant caresser mes boucles vertes. Je le laissais faire, profitant de ses caresses que j'aimais tant.

  - Je vais te croire, mais je prendrai tout de même des précautions. Je vais te faire porter des bracelets pour bloquer tes pouvoirs et je veux que tu sois tout le temps avec moi.

  - Ça me va, dis-je avec un sourire, ne voulant absolument pas fuir d'ici.

  Il fit un signe de tête à Eijiro qui sortit de la cellule.

  - Pourquoi vous avez ce genre de bracelets ? demandais-je.

  - Parce qu'on en a créé pendant la première guerre pour entraver les elfes et les tuer plus loin, pas forcément sur le champ de bataille où ils pouvaient réussir à s'enfuir avec leurs pouvoirs. On en a gardé certains en vestiges de la guerre, pour ne pas oublier.

  J'hochais la tête, comprenant ce qu'il m'avait expliqué. Eijiro ne tarda pas à revenir avec deux fins bracelets en argent. Le prince retira mes menottes et me passa les bracelets au poignets qu'il ferma avec une petite clé en argent qu'il glissa dans sa poche.

  - Voilà, maintenant je suis sûr que tu ne pourras plus utiliser tes pouvoirs. Je vais fermer la porte de notre chambre la nuit aussi, si jamais tu as besoin de quelque chose, n'hésite pas à me réveiller, je ne t'en voudrai pas.

  Je lui souris et venais l'embrasser en souriant. Il répondit mon baiser et finit par se lever. Je le suivis, sortant de la cellule dans laquelle j'étais enfermé.

  On allait sortir des cachots quand un mouvement m'arrêta. Le prince et Kirishima se tournèrent vers moi, intrigués. C'est le prince qui comprit en premier ce qui me gênait, on voyait mes oreilles pointus.

  Il me tendit sa cape. Toujours sa même cape, rouge avec cette fourrure blanche sur le dessus. Il me l'a mit sur ma tête, les couvrant.

  Je sentis mes joues rosir en sentant son odeur sur la cape, une odeur de feu de camps avec de la cannelle.

  - Merci... dis-je faiblement en enroulant la cape autour de moi.

  Il me sourit et on sortit d'ici, le problème de mon évasion involontaire enfin réglé.

~~~

Tu es miens mon princeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant