Chapitre XVI

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Le lendemain, nous n'avions pas cours. J'avais pu rester dans ma chambre pour la journée, ne voulant voir le prince aujourd'hui. Je voulais rester ici pour la journée, j'étais d'humeur sombre. J'avais rêvé de ma mère. Ca m'a fait repenser aux autres à mon village, à ma vie d'avant. Ils me manquaient tous tellement, je voulais tant les revoir et retourner dans mon petit village avec ma petite vie paisible. Mais j'étais bloqué ici, sans pouvoir partir.

Je réfléchissais à une façon de m'échapper, j'y pensais depuis longtemps, ne voulant pas rester dans ce palais pour la fin de mes jours. De plus, j'avais tant de personnes à retrouver à l'extérieur. Pour couronner le tout, je ne voulais pas rester avec le prince, il me faisait tellement peur. Depuis que je connais les princesses, j'ai peur que le prince me touche et essaye d'aller beaucoup plus loin.

J'avais clairement planifié de passer la journée dans ma chambre avec l'espoir de partir d'ici et de retrouver ces personnes que j'aimais tant. Mais le destin n'avait pas envie de me laisser en paix.

Il était tard dans la matinée quand on toqua à la porte. Je soupirais et n'allais pas ouvrir, mais on retoqua et je pus reconnaitre la voix d'Asher.

- Izuku, le prince veut te voir.

- Je ne veux pas y aller...

- Tu vas le mettre en colère.

- Je m'en fiche.

- S'il te plaît, il va finir par te punir.

Je me levais et ouvrais la porte, laissant voir Asher qui me sourit de façon compatissante.

- Aller viens, le prince t'attend et il a quelqu'un à te présenter.

- Quelqu'un à me présenter ?

- Oui, ne trainons pas.

Il m'amena à la salle du trône. Aujourd'hui, le roi et la reine sont en déplacement, c'est donc le prince ainsi que le conseiller du roi qui gouvernent. En rentrant, je le trouvais assit sur le trône du roi, sa tête tenue au menton par sa main appuyé à l'accoudoir. Il regardais une personne en face de lui, mais je ne pus voir à quoi il ressemblait à cause de la cape qu'il portait qui tombait à ses pieds et la capuche qui couvrait sa tête.

En me voyant rentrer, le prince se stoppa dans sa discussion pour porter son regard sur moi. Il me sourit et un frisson passa le long de mon dos.

- Viens ici Deku, quand à toi Asher, tu peux disposer.

Il me fit un sourire encourageant et sortit, fermant la porte derrière lui. Je déglutis et m'avançais vers le prince qui tapota la trône de sa mère pour me dire de venir m'y assoir.

- Votre Altesse, je ne peux me permettre de m'asseoir ici, m'excusais-je

- Tu y seras dans quelques mois alors viens. Mais tu sais, si tu insistes, tu peux venir t'asseoir ici.

Il dit ça tout en me montrant ses genoux, me faisant légèrement rougir.

- Alors ?

Je m'asseyais dans le trône de la reine et le prince en profita pour prendre ma main au passage.

- Vous aviez quelqu'un à me présenter ? Demandais-je à Bakugo.

- Oui, je t'ai trouvé ton valet personnel.

- Ce n'était pas nécessaire votre Altesse.

- Je sais, je sais. Tu veux bien retirer ta cape.

- Bien évidemment, répondit l'inconnu, excusez moi de ne pas l'avoir fait plus tôt.

Il s'inclina avant de retirer sa capuche, laissant apparaître ses yeux marron et ses cheveux châtain attachés en queue de cheval haute. Je savais que sa voix me disait quelque chose.

- Izuku, je te présente...

- Rody !

Je me levais sans donner d'explication au blond et courais dans ses bras pour l'enlacer. Bien évidemment il ne refusa pas mon câlin et vint m'entourer de ses bras, m'attirant contre son torse.

- Dieu merci tu vas bien, dit-il en me serrant contre lui.

- J'ai cru ne jamais te revoir, dis-je en plongeant mon regard dans, le siens.

- Je sais, mais je suis là maintenant.

J'avais les larmes aux yeux tellement j'étais heureux de le revoir.

- Puis-je savoir d'où vous vous connaissez ? Demanda le prince.

Je lâchais le châtain et me tournais vers le blond qui fusillait Rody du regard.

- C'est un voyageur originaire de mon village, répondis-je, nous nous connaissons depuis tout petit. Mais comment es tu arrivé ici ?

- J'étais sensé rentrer le jour de la sélection mais j'ai eu un problème sur la route est ne suis arrivé que le lendemain. J'étais surpris de voir qu'aucune fille n'étaient parties et je pensais qu'il avait pris personne. Mais quand je demandais où tu étais, personne n'a voulu me répondre à part Ochaco qui a osé me l'avouer. J'étais tellement triste de ne pas t'avoir dit adieu que je suis repartis en voyage malgré mon manque d'argent, je ne voulais pas retourner à l'atelier pour ne pas t'y voir. De plus, ta mère a fermé la boutique et arrive à vivre avec ce que lui envoie le palais, je n'avais donc nul part ou travailler. Puis, j'ai entendu que le prince cherchait un valet pour sa princesse et j'ai saisi l'occasion pour te revoir. Quand j'ai appris que tu étais la princesse en question, j'étais fou de joie.

- Oh Rody, moi aussi je suis si heureux de te voir.

Il me sourit et s'approcha de mon oreille pour y chuchoter ses mots qui me firent frissonner.

- Tu m'as énormément manqué, mon amour.

J'avais tant envie de l'embrasser, mais je ne pouvais faire ça devant le prince ou nous aurions de gros ennuis.

- Tu m'as manqué aussi, lui dis-je à la place.

Je sors avec Rody depuis presque un an, et je l'aime énormément. C'est en partie pour ça que je veux fuir et que je ne crois pas au fait que j'épouserai le prince. Je m'enfuirai avec le châtain le plus loin possible pour que l'on vive ensemble.

- Deku, m'appela le prince, reviens ici.

Je frissonnais, il n'aimait pas que l'on se dise des choses qu'il ne peut entendre. Ne voulant pas l'énerver, je retournais prêt de lui.

- Je t'autorise à faire visiter le palais à Rody et à lui montrer ou est ta chambre.

- Je vous remercie, votre Altesse.

Un sourire vint illuminer mon visage et je partis en courant vers lui, attrapant sa main pour passer la journée avec lui. C'est bien une des premières fois que je suis heureux d'être au palais, parce que lui est là avec son magnifique visage et son amour. Rien ne pouvais me remplir de bonheur autant de l'avoir à mes côtés.

Si seulement ces moments avaient pu durer plus longtemps. Mais le destin est contre moi pour mon plus grand malheur.

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Tu es miens mon princeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant