Chapitre 9

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(Notes de début: sorry... but not sorry)

Elizabeth.

Je suis fin prête. Je jette un coup d'œil dans le miroir de la salle de bain. Ma robe rouge en satin s'accorde parfaitement à mon teint hivernal. J'ajuste mes longs gants de la même matière sur mes avants-bras. Je passe une paire de boucles d'oreilles et un collier assorti, le tout brille de mille feux. J'attrape mon sac à main blanc sur le lavabo et rejoins Nimh dans le salon.

Elle a choisi une robe vert émeraude qui contraste parfaitement avec sa peau brune. Ses boucles sont coiffées de façon à ne pas la déranger durant la soirée.

— Tu es splendide, Nimh !

Elle rougit et me retourne le compliment. Je la remercie en jetant un coup d'œil à mon téléphone. Il est déjà l'heure de partir. J'enfile des bottes blanches à plateformes tandis que Nimh opte pour des cuissardes noires avec une fine dorure qui font ressortir ses bijoux de la même couleur.

— Prête ? je lui demande.

Elle hoche la tête et nous quittons la chambre.

On monte dans l'ascenseur et lorsque la cloche retentit, nous nous dirigeons vers la sortie de l'hôtel. Comme prévu, le chauffeur nous attend en bas. On s'installe toutes les deux sur la banquette arrière et une fois nos ceintures bouclées, l'homme démarre.

Les rues d'Oslo sont très animées pour un soir de décembre. Enfin, les seules fois où je suis sortie de nuit, l'activité nocturne était moindre. C'est certainement à cause de l'effervescence des fêtes de fin d'année.

L'homme se gare dans la cour intérieure de la galerie. Je respire un grand coup, le stress commence à sérieusement monter.

Pourquoi suis-je ici ?

Suis-je légitime ?

Les questions défilent dans ma tête.

— Eh, Lizzie, respire, tout va bien se passer, ok ? Tu as travaillé pour cette exposition, tu la mérites. Alors ce soir, essaye de ne pas trop réfléchir et de profiter, me dit-elle d'une voix douce. Et n'oublie pas, vis le moment à deux mille pour cent !

Elle doit lire sur mon visage la panique et tente de me réconforter. Ses paroles font effet et m'apaisent, j'adore quand elle m'appelle Lizzie. Un sourire étire mes lèvres. La première fois qu'elle l'a fait, nous avions seize ans, et c'était dans le simple but de m'embêter. Finalement, ce petit jeu est resté et j'y suis très attachée. Je ferme les yeux et me blottis quelques secondes dans ses bras.

— Deux mille pour cent, je murmure avant d'inspirer une dernière bouffée d'air.

La portière de la voiture s'ouvre. Heureusement, ce n'est que Finn. Allez Eli, on y va !

— Prête ? me demande-t-il en me tendant la main.

— Je n'ai pas le choix.

Il hausse les épaules. Alors, je saisis sa main et il me tire hors de la voiture.

— Les gens sont déjà arrivés ? je demande, en sentant grossir la boule au creux de mon estomac.

— Oui.

Mon cœur s'accélère. Ils sont tous venus pour moi... Et s'ils étaient déçus ?

J'inspire une bouffée d'air.

Deux mille pour cent.

Tout va bien se passer.

— Allons-y !

Nos âmes enneigéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant