Chapitre 18

3K 218 79
                                    

(Notes de début : monsieur est maladroit... tiens donc !)

Jason.

Je gare ma voiture en face du garage et quitte le véhicule, il est déjà vingt-deux heures passées et je n'ai pas cessé d'être demandé par mon patron de l'après-midi. À tel point que mon ventre n'a pas arrêté de gronder durant ma dernière réparation. J'ai bien cru qu'il allait lui-même casser la plomberie.

J'avance sur le bitume et le détecteur de mouvement allume la lumière. A moitié dans la pénombre, je distingue une forme rectangulaire au pied d'une des statuettes. Je m'approche et récupère un cadre.

Qu'est-ce que c'est que cette merde ?

Qui l'a mis là ?

Mon cœur s'accélère lorsque je réalise.

Il n'y a qu'elle qui ai pu faire ça.

Je découvre le dessin de la grand place, ainsi que le café que j'adore.

C'est forcément Eli.

Je tourne le tableau à la recherche d'une signature, mais à la place, je découvre des chiffres. 18 : 25. Ainsi que son prénom.

Elizabeth.

Elle est venue ici.
Je ne met pas longtemps à comprendre qu'il y a une heure inscrite. Oh bon sang, elle me donnait rendez-vous !

Non, non, non ! Ce n'est pas un rendez-vous... seulement... Je ne sais pas. Je ne sais pas ce qu'elle avait en tête en me déposant cette peinture.

Qu'est-ce qu'elle pouvait bien penser ?

Qu'est-ce qu'elle pouvait bien me vouloir ?

Bon sang, je n'en ai pas la moindre idée.

Je reste figé avec le tableau entre les mains.

Mon regard se perd dans la toile à la recherche des réponses à mes questions.

Je sursaute en entendant un bruit sourd et consulte ma montre, il est maintenant trop tard pour y aller. Elle a dû être blessée et rentrer, si je me pointais maintenant cela ne servirait à rien. Elle ne voudrait même plus m'adresser la parole.

J'attrape mes clés au fond de ma poche et déverrouille la porte avec, toujours le cadre sous le bras. Je dépose la peinture près de ma télévision et fais réchauffer un plat au micro-ondes.

Je m'installe dans le canapé avec mes nouilles, juste en face de la toile. Elle me nargue. C'est comme si elle détenait toutes les réponses. Tous les secrets d'Elizabeth. Et je meurs d'envie de les connaître. J'ai passé l'après-midi à réfléchir à notre discussion.

À cette dernière année.

À Elizabeth.

J'ai bien dû arriver à une conclusion : malgré les tragiques événements, elle me manque.

Notre relation me manque.

Cette femme me manque.

Mais, il est si compliqué d'arriver à apercevoir la fine ligne entre mes torts, mes émotions et la vérité. J'ai besoin de la retrouver pour parler.

Mais est-ce qu'elle aussi ?

Est-elle prête à ce que nous discutions ?

Est-elle ouverte à cette discussion que j'espère avoir depuis des mois ?

Le suis-je ?

C'est vrai, est-ce que je suis prêt à la revoir si longtemps et dans ce but ?

Dans le but de nous parler ?

Nos âmes enneigéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant