Chapitre 26

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(Notes de début : sortez les mouchoirs)

Elizabeth.

Je tire sur mes draps comme une gamine surexcitée. Mon réveil indique six heures trente-huit. Il est grand temps d'aller ouvrir mes cadeaux ! J'ai attendu toute l'année pour pouvoir le faire, et c'est enfin le moment. J'enfile mes chaussons en quatrième vitesse et me dirige vers le sapin. Arrivée devant, je contemple le tas de paquets au pied et me rends compte que Nimh n'est pas là. Je fais un détour par sa chambre pour la réveiller.

— Nan, Lizzie ! T'abuses ! (Elle baille.) Il est quelle heure ?

— Ça n'a pas d'importance ! Allez viens, dis-je en lui attrapant la main.

Je lui lance ses chaussons en bas de son lit en sautillant pour l'attendre.

— Purée j'ai l'impression de me voir, se moque-t-elle.

— Dépêcheee !

— Ça va, on a toute la journée !

— Non ! De un, ça va pas si j'ouvre pas mes cadeaux dans les dix minutes qui suivent et de deux, ça fait des mois que j'attends, alors tu pourrais te dépêcher un peu !

Elle lève les mains au-dessus de sa tête comme pour plaider coupable, alors je la tire par la main jusqu'au salon. Je ne m'arrête pas pour contempler de nouveau le sapin, je m'assieds tout de suite par terre et tends ses paquets à Nimh. Elle m'échange les miens en retour et je m'empresse de déchirer les emballages.

Le premier est un lot de peintures, je souris en pensant à toutes les toiles que je vais pouvoir réaliser. J'ouvre ensuite un bon pour un hammam pour deux personnes et j'adresse un clin d'œil à Nimh pour lui signifier que c'est avec elle que je vais l'utiliser. Elle me tape la main, évidemment partante, et nous passons déjà à la suite.

Je décachette une enveloppe qui contient une photo d'un chaton accompagné d'une petite carte :

Bonjour Elizabeth, ton père et moi, te faisons part de ce cadeau. Tu pourras aller récupérer ton chaton au refuge animalier lorsque tu seras de retour en France. En espérant que tu passes de joyeuses fêtes.

Ton père et moi t'embrassons. 

Essaye de passer un de ces quatre à la maison, ça pourrait être sympa de se revoir tous ensemble...

M. et Mme Reynolds.


Je souris en lisant la lettre, il ne doit pas y avoir beaucoup de parents qui signent par un « monsieur, madame ». Mais ce sont les miens et malgré tout je ne leur en veux pas. Ce n'est pas dans mes habitudes. Au fond, je suis heureuse qu'ils aient pensé à me faire ce cadeau. Et plus encore qu'ils aient pensé à moi. En plus de ça, le fait que ma mère ait ajouté une potentielle visite, me fait chaud au cœur.

J'ai mis des années à le comprendre et bien que cela ne soit pas toujours facile à accepter, mes parents préfèreront toujours dépenser leur argent pour nous plutôt que leur temps. Alors, autant me contenter de l'adorable chaton que je vois déjà gambader dans mon appartement. Il plairait certainement à Jason.

Je passe à un autre paquet qui provient de ma sœur et découvre une écharpe cousue main ainsi que des produits de beauté, je souris en lisant sa lettre qui me rappelle à quel point ma soeur me manque, particulièrement en ce jour de Noël.

J'attrape la dernière lettre qui m'est adressée avec une pointe d'amertume. Cette écriture me dit vaguement quelque chose, mais pour ce qui est du sceau, je n'ai pas la moindre idée de qui peut en être le destinataire. Je la décachette et sors de l'enveloppe le papier légèrement jauni.

Nos âmes enneigéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant